Maroc-France : nouveau pacte    Mohammed Berrid reçoit le Chef d'Etat-Major des Forces Armées Emiraties    Marrakech Air Show, une plate-forme importante pour le développement de l'industrie aéronautique au Maroc, dit Loudiyi    Baitas: L'Exécutif accorde une priorité prépondérante au dialogue social    Le conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures    Le barreau de Casablanca se joint à la décision de l'ABAM de suspendre les activités de défense    Député britannique : Le plan d'autonomie, « l'unique option crédible » pour la résolution de la question du Sahara    Aéronautique : SAM, Masterflex, Trellebord et CIM viennent renforcer l'écosystème Boeing au Maroc    College of Computing de l'UM6P : Rabat accueille une nouvelle formation en cybersécurité    Développement durable et innovation agricole : les objectifs de la 13ème édition du SIDATTES    Industries manufacturières : baisse de l'indice des prix à la production de 0,1% en septembre    Revue de presse de ce jeudi 31 octobre 2024    Insurtech : Les efforts de l'Afrique réunis pour une assurance inclusive    Etablissements de crédit et organismes assimilés : BAM publie le recueil des textes législatifs et réglementaires    Le Premier ministre libanais accuse Israël de "crime de guerre supplémentaire"    Inondations en Espagne : Un mort, un blessé et 25 Marocains portés disparus    OM-PSG : Amine Harit écope d'un match de suspension    Lille : Ayyoub Bouaddi bientôt Lion de l'Atlas?    Abde Ezzalzouli prolonge l'aventure en Andalousie    Mondial des clubs 2025 : Voici la date du tirage au sort    PLF 2025 : l'emploi et l'investissement, défis à relever pour la majorité    Campagne agricole 2024-2025: la production prévisionnelle des dattes estimée à 103 000 tonnes    Arrestation d'un individu à Tanger pour piratage de communications téléphoniques internationales    Musique : « h.u.b », l'as de Rita qui pique nos cœurs    Man. United - Leicester City : El Khannous marque son premier but "anglais" !    BMW Golf Cup Maroc 2024 : la région Sud conclut en beauté ses qualifications    Sahara marocain : La presse algérienne se déchaine contre Emmanuel Macron    Air Arabia lance deux nouvelles liaisons entre Tanger et l'Europe    L'Espagne endeuillée: Valence-Real vraisemblablement reporté !    La Cardiologie Pédiatrique au Maroc : Enjeux, Progrès et Perspectives    Les prévisions du jeudi 31 octobre    CDM (F) U17: Victorieuse des EU d'Amérique, la Corée du Nord en finale    OMS: Quelque 8,2 millions de nouveaux cas de tuberculose diagnostiqués en 2023    Awake Festival 2024 : Marrakech « rave » encore    MMVI : Cobra, l'exposition qui célèbre l'amitié culturelle entre le Maroc et les Pays-Bas    Les retrouvailles musicales !    « Quand deux pays mettent en avant leur entente, on ne peut que s'en réjouir »    Taroudant : Akdital étend son réseau avec sa nouvelle Cliniques Internationale    «Je connais monsieur Lecornu» : Yassine Belattar se défend après la visite de Macron au Maroc    Inondations en Espagne. Le Maroc offre son Assistance    Le président français Emmanuel Macron quitte le Maroc au terme d'une visite d'Etat    OCP and Engie deal to amount to €17 billion in investments for Morocco's green future    King Mohammed VI hosts dinner for French President Macron in Rabat    Décès du célèbre acteur égyptien Mustafa Fahmy des suites d'un cancer    Edito. Nouveau livre    Le Festival de Marrakech rend hommage à 3 grandes figures du cinéma national et mondial    Festival Ecran Noir de Yaoundé : Farah El Fassi rafle le Prix de la Meilleure Actrice    Inondations en Espagne: 51 morts dans la province de Valence    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Finances publiques : L'Etat engrange les économies dans un contexte de redressement budgétaire
Publié dans L'opinion le 22 - 05 - 2024

Au moment où le gouvernement procède à la décompensation partielle, l'Etat continue à générer des économies pour continuer à financer les réformes sociales dans un contexte de redressement. Explications.
Depuis que le gouvernement a annoncé la décompensation partielle du prix du gaz butane, ce sujet ne cesse de susciter le débat. Entre critique et compréhension, les avis divergent. D'où la nécessité de la pédagogie. Pour sa part, le gouvernement juge cette mesure nécessaire pour continuer le financement de l'Etat social tout en préservant les équilibres budgétaires. C'est ce qu'on retient du grand oral du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, qui est venu, lundi, défendre cette réforme à la Chambre des Représentants, lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales.

Le ministre délégué a défendu le bien-fondé de la baisse des subventions allouées au gaz butane dont le prix de la bonbonne de 12 kg a augmenté de 10 dirhams. Selon ses explications, de 2015 à 2023, l'Etat a alloué 111 MMDH à la subvention du gaz butane, dont 2,5 MMDH annuellement, soit 14% seulement, ont bénéficié aux populations démunies. Par contre, la population aisée a profité de 27% du budget de compensation du gaz.

Sur la base de ces chiffres, le gouvernement a jugé qu'il valait mieux soutenir les populations en situation de précarité directement par les aides sociales, plutôt que de maintenir la subvention du gaz qui n'avait pas d'effet palpable sur leur pouvoir d'achat. "3,6 millions de personnes démunies vont recevoir 25 milliards de dirhams cette année", a précisé Lekjaa, ajoutant que ce montant va culminer à 29 MMDH en 2026.

Maintenant, après la décompensation partielle, l'Etat va continuer à subventionner le gaz à hauteur de 35 dirhams la bouteille, dont le prix réel du marché s'élève à 88 dirhams. Ceci dit, la subvention au prix du gaz coûte désormais environ 16,96 MMDH, tel que prévu dans la Loi des Finances.

Pas de nouvelles hausses en perspective

Concernant le reste des produits de première nécessité, le ministre a rassuré les députés en niant toute hausse future du prix du blé ou de ses produits dérivés, rappelant que l'Etat continue de subventionner pleinement les prix du blé tendre. Lekjaa a rappelé que le gouvernement a déboursé 8 MMDH durant les deux dernières années à cet effet. Idem pour l'électricité dont les prix sont restés à l'abri des flambées de l'énergie à l'international, grâce aux 9 MMDH accordés à l'Office National de l'Electricité et de l'Eau potable (ONEE).

Décompensation : Philosophie de la réforme

Le ministre a explicité la philosophie derrière la décompensation partielle. Il s'agit de dégager les marges budgétaires nécessaires pour poursuivre le financement des réformes liées à l'Etat social, à savoir les aides sociales directes, l'aide au logement et la généralisation de la couverture sociale. "La décompensation n'est pas synonyme de libéralisation", a-t-il assuré. En fait, la logique gouvernementale est la suivante : pour continuer de donner les aides directes aux familles démunies, et soutenir financièrement les familles moyennes désireuses de s'acheter un logement principal tout en finançant la sécurité sociale universelle, il faut absolument réduire les dépenses de compensation, sans les couper entièrement. La facture de l'Etat social devrait culminer à 90 MMDH en 2026, soit 8% du produit intérieur brut. Une part qui pourrait baisser au cas où le taux de croissance augmente significativement.

Rationalisation des dépenses pour plus d'économie

Dans l'esprit du gouvernement, la décompensation partielle s'inscrit dans un processus de rationalisation des dépenses publiques engagé depuis l'époque du Covid-19 afin de permettre au Trésor public de compenser les effets du "quoi qu'il en coûte". En remettant de l'ordre dans les finances publiques, le gouvernement a augmenté les recettes de 12,5% par an. De 2022 à 2025, le gouvernement prévoit d'arriver à 100 MMDH d'économies issue des "marges budgétaires". La décompensation partielle du gaz butane est censée y contribuer à hauteur de 12 MMDH d'ici 2026.

Ce redressement a permis de réduire le déficit qui devrait atteindre 3% en 2026 après avoir atteint un niveau inédit (7%) en 2020. En 2024, rappelons-le, le déficit devrait se stabiliser à 4%, selon les objectifs de la Loi des Finances 2024, avant de poursuivre sa tendance baissière. Dans les quatre premiers mois de 2024, les recettes fiscales ont augmenté de 17,5% par rapport à la même période de l'année précédente.

Le redressement continue sans pression fiscale !

Selon Lekjaa, le gouvernement a amélioré ses recettes sans augmenter les impôts. "La pression fiscale a baissé de 23% à 21%", a-t-il indiqué. En réalité, les caisses sont remplies grâce à la réforme fiscale que l'Exécutif mène depuis deux ans. Ces résultats sont dus à l'élargissement de l'Assiette fiscale dans sa globalité afin d'inclure le maximum possible de contribuables, notamment ceux qui ne payaient pas leur juste part. En outre, la bonne santé du fisc s'explique aussi par le réajustement de l'Impôt sur les sociétés et de la TVA. Bien que des produits de base aient été exonérés, d'autres produits tels que le sucre raffiné, l'électricité, l'eau et l'assainissement ont été imposés de façon plus importante au cours de trois années. Pour leur part, les sociétés s'acheminent vers un taux unifié de 20% dans les deux prochaines années, sachant que les taux ont été revus à la hausse pour les établissements bancaires et ceux d'assurance.

Maîtrise de la dette ?

Entre-temps, la dette reste soutenable. C'est en tout cas l'avis du gouvernement. La dette publique a été à 72% du PIB en 2021 et devrait baisser à 68,8% en 2026, selon les estimations du gouvernement. Cette baisse est due principalement à la maîtrise du déficit budgétaire. Fouzi Lekjaa a rappelé, à l'hémicycle, que l'endettement est étroitement lié au déficit qui va baisser à 3,5% l'année prochaine. Pour ce qui est de la dette extérieure, le gouvernement n'a nulle intention d'user de la ligne modulable mise à disposition du Royaume par le Fonds Monétaire International (FMI), sauf en cas de nécessité absolue. "Espérons que nous ne soyons pas obligés de l'utiliser", a confié le ministre-délégué aux députés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.