L'artiste en herbe, Sara Zhouri, s'affirme comme la future étoile de l'art du Malhoune à Azemmour, pour redorer les blasons de ses aieuls, après avoir remporté haut la main dimanche au festival Sijilmassa 2024, le 1er prix de l'art du Malhoune réservé aux moins de 18 ans, où malgré son jeune âge, a réussi avec sa voix envoûtante, à bercer le public nombreux qui assisté à la clôture de cette 29 ème édition Née dans une famille d'artistes qui respirent le Malhoune, Sara Zhouri, ce merle d'Oued Oum Rbia - puisque c'est ainsi qu'on préfère l'appeler -, a à peine 15 printemps et poursuit ses études secondaires en sciences math dans un lycée collégial à Azemmour. Ce trophée, a indiqué Sara Zhouri, dans une déclaration, est une distinction que je dédie à toute la ville d'Azemmour et, plus particulièrement pour l'âme de l'artiste et Cheikh du Malhoun d'Azemmour, feu Abdelmajid Rahimi, qui a produit et encouragé de nombreux talents et voix ayant brillé à l'échelle nationale, notamment Chaïmae Erraddaf, Hajar Zhouri, Jawad Chajai, Nizar Rahimi, et bien d'autres... L'art du Malhoune est entre de bonne mains et la relève est assurée, a t-elle poursuivie avec un air de fierté, avant d'enchaîner: je tiens à remercier à cette occasion, l'Association Ahmed Benrquia pour l'art du Malhoune à Azemmour, qui ne ménage pas d'efforts, pour assurer la continuité, la promotion et la préservation de cet art ancestral qui fait la fierté de notre patrimoine national, devait-elle conclure. Dans une déclaration similaire, Mohamed Erredaf, président de l'Association feu Abdelmajid Rahimi et père de l'artiste Chaimae, a mis l'accent sur le rôle que jouent ces jeunes mounchidines et artistes de la ville d'Azemmour, notamment dans l'apprentissage et la préservation de cet art poétique et musical, ainsi que sa transmission à la génération montante. La preuve en est aujourd'hui une nouvelle génération qui reprend le flambeau, telle l'icône Chaîmae Erredaf et Sara Zhouri, mais aussi la petite soeur de Chaïmae, fatim Ezzahra, à peine 12 ans, qui a brillé de mille feus au dernier festival de Sijilmassa, en s'adjugeant la 4ème place parmi les 10 meilleurs mounchidines du royaume, a-t-il répliqué fief de l'art du Malhoune, la ville d'Azemmour comprend aussi de grands poètes du «Malhoun», tels Ahmed Benrkia, Mekki Ben Jilali Korchi, Mohamed Ben Elmehdi Azemmouri, Smail ben Ahmed Choufani, Al Mokhtar Ben Al Mathane, Driss Ben Labsir, Cheikh Ahmed ben Massaoud, Driss Rahmoune, et bien d'autres, qui ont contribué, au fil du temps, au rayonnement et au développement de cet art et ce, avec le soutien d'un corps d'artisans et de métiers d'arts à Azemmour.