À quelques jours de son traditionnel briefing au Conseil de Sécurité, l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, s'est rendu en Mauritanie où il a rencontré le ministre de la Défense Hananna Ould Sidi. Le dossier du Sahara à l'ordre du jour. Cette réunion a été dédiée à l'examen des perspectives de renforcement de la coopération entre le gouvernement mauritanien et les Nations Unies, selon un communiqué officiel.
Puis, l'émissaire onusien s'est entretenu également avec le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Merzoug avec qui il a abordé le dossier du Sahara et les possibilités de résolution du conflit. C'est ce qu'a précisé le Chef de la diplomatie mauritanienne dans un poste sur la plateforme X. "Nous avons discuté du rôle attribué à la Mauritanie pour parvenir à une solution étant donné les relations étroites qu'elle entretient avec les toutes les parties", a-t-il ajouté.
La Mauritanie, rappelons-le, est concernée par le conflit d'autant plus qu'elle est conviée par le Conseil de Sécurité à participer aux tables rondes auxquelles elle a pris part en 2018 et 2019. Nouakchott, qui reconnaît toujours le polisario, observe une neutralité positive par souci de maintenir un équilibre entre le Maroc et l'Algérie.
Le voisin du sud se retrouve face à des défis sécuritaires près de ses frontières au moment où le polisario ne cesse de se radicaliser après son retrait du cessez-le-feu en 2020. Le général de corps d'armée, Inspecteur général des FAR et commandant la zone sud, Mohammed Berrid, s'était rendu, en novembre 2023, en Mauritanie pour discuter de la coopération sécuritaire entre les deux pays après les attaques de Smara. Le polisario semble de plus en plus tenté de faire de la partie méridionale de la zone tampon une base arrière de ses tentatives de harcèlement.
Par ailleurs, la visite de Staffan de Mistura à Nouakchott intervient quelques jours avant son briefing au Conseil de Sécurité qui tiendra, le 16 avril, une séance de briefing, pour prendre acte des exposés de De Mistura et du patron de la MINURSO, Alexander Ivanko.