Le gouvernement algérien a «exhorté» aujourd'hui la Mauritanie à mettre en place une commission mixte de sécurité pour aider à prévenir «toute menace à notre sécurité commune, notamment dans la zone frontalière», rapporte l'agence EFE. L'Algérie et la Mauritanie ont inauguré en 2018 leur premier point de passage frontalier pour donner un coup de pouce aux relations économiques et commerciales bilatérales. Trois ans après, les résultats de cette action commune sont mitigés. Ce 8 novembre, le gouvernement algérien a «exhorté» la Mauritanie à mettre en place une commission mixte de sécurité pour aider à prévenir «toute menace à notre sécurité commune, notamment dans la zone frontalière», rapporte l'agence EFE, dans une nouvelle tentative destinée à embêter le Maroc, fort de ses succès diplomatiques et de la dernière résolution du conseil de sécurité de l'ONU qui a appelé à reprendre les négociations sur le dossier du Sahara «sans conditions préalables et de bonne foi». Ces négociations sont à reprendre, sous l'égide du nouvel émissaire de l'ONU, l'Italo-Suédois Staffan de Mistura. Au début d'une rencontre avec le ministre mauritanien de l'Intérieur, Mohamed Salem Marzoug, en visite à Alger, son collègue algérien Kamal Beldjoud a également prévenu qu'Alger «s'emploie déjà à garantir la sécurité dans toutes les régions du pays». La future commission «proposera des mesures qui garantiront la sécurité des deux pays et l'intégrité de leurs citoyens», a révélé Beldjoud avant de souligner que sa création dans le climat économique actuel «est plus que nécessaire pour faire face aux défis sécuritaires transfrontaliers». Sa création permettra de «déjouer toute menace à notre sécurité commune, notamment dans la zone frontalière», a ajouté le ministre avant de proposer que les réunions périodiques soient intensifiées pour protéger la frontière commune et échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé. Salem Merzoug a souligné, pour sa part, que la volonté de son pays est «de continuer dans le bon voisinage, la paix et le respect du droit international.» «La première réunion du Comité bilatéral des frontières représente une nouvelle étape dans la coopération bilatérale, selon les clauses du mémorandum d'accord signé à Nouakchott en avril 2021 après la création du premier poste frontière terrestre entre les deux pays», qui a lancé «une forte dynamiser les relations de coopération bilatérale», a rappelé le ministre mauritanien. La mort des trois chauffeurs de camion algériens, prétendument victimes d'une attaque au «drone» alors qu'ils se trouvaient sur le sol marocain, a été la dernière trouvaille du régime algérien pour enquiquiner le Maroc. Les corps des trois chauffeurs routiers algériens ont été inhumés hier soir dans leurs villes d'origine après avoir été transférés dimanche de l'hôpital de la ville algérienne de Tindouf (sud-ouest), plus près de l'endroit sur la route commerciale entre l'Algérie et la Mauritanie où ils ont été tués. L'attaque fait l'objet d'une enquête de la mission de l'ONU au Sahara (Minurso), qui s'est rendue sur les lieux où les camions ont été incendiés.