M. Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales en Autriche a fait savoir, lundi au Caire, que le Maroc a démantelé plus de 1800 «réseaux criminels de trafics des êtres humains». Au Maroc, «le nombre de candidats à la migration illégale a baissé de 62 pc depuis 2004, alors que plus de 1800 réseaux criminels de trafics des êtres humains ont été démantelés», a dit M. Zniber, qui intervenait lors de la 2ème séance d'une conférence méditerranéenne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), tenue sous le thème «Vers une stabilité et une sécurité accrues». Tout en rappelant les initiatives prises au cours des dernières années pour une gestion réussie des politiques migratoires, notamment dans le contexte euro-méditerranéen et africain, le diplomate a relevé que «le Maroc, désormais pays de départ, de transit et d'accueil des migrants intègre la question de la migration dans une approche globale». «Pour le Maroc, la corrélation est extrêmement forte entre l'encouragement des flux légaux et la lutte en amont contre la migration illégale», a-t-il poursuivi, plaidant pour la mise en place, notamment en période de crise, de nouvelles formes de migrations organisées avec les pays d'origines (migrations saisonnière, temporaire et circulaire). A cet égard, il a rappelé certaines initiatives réussies de partenariat entre le Maroc et l'Union européenne en matière de gestion de la migration économique à court terme. Après avoir fait remarquer que la crise financière mondiale s'est répercutée considérablement sur les transferts d'argent d'immigrés notamment dans les pays ayant de fortes communautés établies à l'étranger, il a souligné le poids des recettes dans le système bancaire marocain, qui ont atteint 25 pc du total des dépôts entre 2004 et 2008. Tout en faisant savoir que la crise financière accentue la pauvreté au sein de populations immigrées dans les pays de destination et parmi les personnes et les secteurs bénéficiant des transferts dans les pays d'origine, l'ambassadeur marocain a appelé pour à la mise sur pied des bases d'une politique innovante en la matière. Abondant dans le même sens, M. Zniber a souligné l'impératif pour les pays de destination de lutter contre la «marchandisation» des immigrés en mettant leurs droits au cœur de toutes les politiques migratoires, notamment ceux concernant la protection et le renforcement des droits socio-politiques. «Les gouvernements des pays de destination doivent prendre conscience et informer sur le rôle positif que peuvent jouer les migrants dans la croissance et le redressement économiques (...) Ils ne doivent pas céder à la tentation de restreindre l'accès à l'emploi ou de fermer leurs frontières aux migrants en période de crise économique», a-t-il insisté.