C'est une véritable bouffée d'oxygène pour le gouvernement algérien que d'accueillir le sommet du forum des pays exportateurs de gaz, demain, samedi 2 mars, à un moment où il s'enfonce dans un isolement qu'il assume avec peine. Alger est assurée que sur les 22 pays membres du forum des pays exportateurs de gaz (GECF), dix d'entre eux sera représentés au plus haut niveau. Ce sont l'Iran, la Bolivie, le Qatar, l'Irak, la Mauritanie, le Mozambique, Venezuela, Sénégal, Tunisie et la Libye. Neuf autres pays seront représentés à un niveau ministériel (les ministres de l'énergie). Ce sont l'Egypte, La Guinée équatoriale, le Nigeria, la Russie, le Trinidad-Tobago, l'Angola, l'Azerbaïdjan, Oman et l'Italie qui sera l'invité d'honneur de ce sommet. Le Pérou et les Emirats Arabes Unis seront représentés par leurs ambassadeurs accrédités à Alger. Tandis que la Malaisie sera représentée par le Secrétaire général de son ministère de l'énergie. Les autorités algériennes ont mis les bouchées double pour assurer un succès total, sur le plan organisationnel, de ce sommet du GECF, qui se tiendra au Centre International des Conférences, inauguré en 2016, à proximité de la station balnéaire Club des Pins, à Alger. Il est classé parmi les plus grands centres des congrès au monde. « L'Algérie ne ménagera aucun effort pour assurer la réussite des travaux de ce sommet important", rapporte l'APS, l'agence de presse officielle, citant Mohamed Arkab, ministre algérien de l'énergie et des mines, dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la Réunion ministérielle extraordinaire préparatoire du sommet, jeudi 28 février. Le rassemblement d'un si grand nombre de chefs d'Etat que l'Algérie n'a jamais connu depuis l'investiture du président Tebboune en décembre 2019, est préparé avec ferveur par Alger où un conseil des ministres lui a été consacré et une campagne médiatique mène un battage sans pareil pour faire de l'événement une consécration de l'Algérie « chef de file à l'échelle mondiale dans le domaine énergétique, notamment dans le secteur gazier », comme le souligne l'APS. C'est dans ce contexte qu'il a été procédé à l'inauguration, jeudi 29 février, du siège de l'Institut de recherche sur le gaz relevant du GECF, "considéré comme un centre d'innovation et de recherche de premier plan, dédié à la promotion de la compréhension et de l'application des technologies liées au gaz à travers le monde" » commente le quotidien arabophone Echourouq. Le sommet ne durera, en tout et pour tout, qu'une seule journée, le 2 mars. Les chefs d'Etat et ministres participants auront à approuver la "Déclaration d'Alger", document qui sera soumis ce vendredi au Conseil ministériel extraordinaire, préparatoire au Sommet prévu samedi. La première mouture de cette déclaration a été élaborée par les experts représentants les pays membres du GECF. Selon le quotidien francophone Horizons « les dernières retouches ont été apportées à la "Déclaration d'Alger lors des travaux de la réunion du groupe de travail ad-hoc de haut niveau chargé des préparatifs du 7e Sommet du GECF ». Il est à rappeler que ce ne sont pas tous les pays producteurs et/ou exportateurs de gaz qui font partie du GEFC. Les USA, Canada, Norvège, Arabie Saoudite, Chine parmi les plus grands producteurs n'adhèrent pas à ce forum.