Les recettes qualifiées de classique par l'opposition ont été estimées, pour le projet du budget au titre de l'année 2010, à 11 milliards de centimes soit une augmentation dérisoire de seulement 200 millions de centimes par rapport à l'année 2009. Les éléments de l'opposition expliquent cette insuffisance par un défaut de déploiements d'efforts et d'initiatives du conseil municipal en matière de recherche de ressources. L'opposition a aussi soulevé le problème de la gestion des ressources financières de la commune, gestion que les opposants qualifient de dissipatrice et de dilapidatrice surtout en matière des dépenses de fonctionnement. De plus, l'opposition trouva excessif que 9,75 milliards de centimes soient assignées par le président du conseil aux dépenses de fonctionnement pour l'année 2010 : 950 millions de centimes à l'éclairage public, 310 millions à la consommation d'eau, 40 millions au téléphone, 100 millions aux véhicules et 1,4 milliard aux services de nettoiement. Or, pour les domaines de l'environnement et des activités socioculturelles et sportives, le conseil municipal n'a accordé que la modique somme de 200 millions de centimes, une somme que l'opposition a trouvée réellement insuffisante pour une population de 200 mille habitants. L'excédent escompté a été évalué par le président à 1,35 milliard de centimes dont les activités financières relatives à l'acquittement des dettes (600 millions de centimes) et la programmation du restant pour la rénovation du siège de la municipalité, des arrondissements, du parc municipal et de l'état civil (50 millions de centimes), pour l'achat de voitures pour les présidents délégués (30,2 millions de centimes), pour l'équipement des bureaux administratifs (25 millions de centimes), pour l'ameublement et l'équipement de la salle de réunion récemment saccagée par nos élus le jour du scrutin pour la présidence (12 millions), pour l'achat de matériel informatique (25 millions), pour la contribution à la construction de la gare routière (30,4 millions) et pour la contribution à l'acquisition d'un terrain et la construction du nouveau souk hebdomadaire (200 millions de centimes). En outre, malgré les efforts déployés par les services des impôts et de la perception, un reliquat évalué à 2,46 milliards de centimes à septembre 2009 n'a pas encore été perçu par le conseil municipal. Connivence ou négligence ? Ce qui est sûr, c'est qu'à Khouribga, beaucoup de personnes influentes refusent impunément de s'acquitter de leurs dettes fiscales. 2,46 milliards de centimes, c'est de l'argent public et qui est donc responsable de cette incurie ou de cette collusion ou tout simplement de cette arnaque ? Ainsi, si le conseil municipal est incapable de récupérer son argent, s'active-t-il à chercher d'autres fonds ? Certes, le Groupe OCP accorde une subvention de 3 milliards de centimes au Conseil de la Région de Chaoui-Ouardigha et participe activement à la promotion de plusieurs projets de la ville dont le pont Assa, la salle couverte omnisports, la faculté poly disciplinaire, le projet Zitouna, mais, il peut aussi accorder des subventions au conseil municipal de Khouribga, capitale du phosphate. En général, nous avons fait un petit sondage sur les besoins réels de la ville et nous en rapportons les principaux : - Infrastructures socio récréatives : un espace récréatif pour spectacles en plein air, un complexe social pour enfants abandonnés et personnes âgées, un centre de rééducation et de formation et d'intégration pour ex-détenus, une place publique digne de la capitale du phosphate, des espaces verts et jardins publics dans chaque quartier... - Un marché municipal et un marché clos dans chaque quartier pour sédentariser le commerce ambulant et la vente à l'étalage sur la voie publique. - Transport urbain (bus) et encouragement des triporteurs pour lutter contre les charrettes et la présence encombrante et crasseuse équine et asine. Nous nous limitons à ce constat sans trop pousser au négativisme et nous appelons nos élus à mettre au point un plan stratégique de promotion de la ville à la base d'une ingénierie financière et logistique capable de donner à Khouribga un profil qui puisse la distinguer des autres villes du Royaume et qui puisse faire la fierté des khouribguis.