Dakhla-Oued Eddahab: une délégation française explore les opportunités d'investissement    Grands chantiers: Les programmes prévisionnels des marchés publics présentés aux acteurs du BTP    Funérailles du Pape François : Arrivée à Rome du Chef du gouvernement pour représenter SM le Roi    La météo pour ce samedi 26 avril    Sahel : Le Niger dénonce les expulsions de migrants par l'Algérie    Les pays du Sahel annoncent leur plein soutien au Maroc et saluent l'initiative stratégique « Rabat – Atlantique »    Le Président français se félicite du lancement par S.M. le Roi des travaux de réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech    Maroc Telecom. Près de 80 millions de clients et de nouvelles ambitions    Service militaire 2025 : Début de l'opération de recensement    Congrès du PJD. Le casse du siècle    Ligue des Champions CAF : Pyramids FC rejoint Mamelodi Sundowns en finale    Crans Montana. L'initiative atlantique Royale est historique et porteuse de paix    Averses orageuses avec grêle locale et rafales de vent, vendredi dans plusieurs provinces du Royaume    2èmes Assises du Féminisme, pour l'égalité économique    Résultats de la 9ème édition du Grand Prix National de la Presse Agricole et Rurale    Mawazine 2025 : Michael Kiwanuka, la soul britannique sous les étoiles de Rabat    Taghazout Bay célèbre l'humour marocain et l'âme d'Edith Piaf    Le Casa Fashion Show souffle sa 20ème bougie    PSG : Achraf Hakimi, troisième latéral le plus cher d'Europe    Gabon/Présidentielle: la Cour constitutionnelle confirme l'élection de Brice Clotaire Oligui Nguema    Le baril continue de dévisser alimenté par les tensions commerciales et les incertitudes    France-Algérie : la tension continue de monter autour des expulsions et des visas    L'Humeur : Démission après chômage    L'Inspecteur Général des FAR effectue une visite de travail en Ethiopie    LDC.CAF : Aujourd'hui, les demi-finales égypto-sud-africains ''retour''    CAN(f) Futsal Maroc 25 / Ce vendredi, journée off : Le Maroc grand favori !    Championnat africain de football scolaire de la CAF : L'Equipe nationale (f) U15 en demi-finale cet après-midi    Les patronats marocain et égyptien explorent les moyens de booster les échanges commerciaux    Visa y Maroc Telecom firman una alianza estratégica para los pagos móviles en África    Ex-Raja Casablanca president Mohamed Boudrika extradited to Morocco for bad checks    Settat : Détention du suspect principal dans l'horrible affaire de meurtre à Ben Ahmed    Indignations après les actes de vandalisme au Stade Mohammed V    Banque mondiale : 83 % des entreprises au Maroc opèrent dans le secteur informel    DeepTech Summit : Comment l'IA transforme l'innovation    Algérie... La liberté d'expression à la merci des militaires    SIEL 2025 : Des illustrateurs marocains valorisent le patrimoine de Rabat    Comediablanca : Pour le meilleur et pour le rire    La FRMF choisit un partenaire stratégique pour la gestion de la billetterie    L'ONMT crée trois pôles stratégiques    ONU: Omar Hilale élu président du Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud    Walid Regragui : Le Maroc offre aux joueurs binationaux un projet de cœur et de conviction    Le Crédit Agricole du Maroc et la société TOURBA s'allient pour promouvoir l'agriculture régénératrice    Effondrement... Trois éléments du "Polisario" fuient et se rendent aux Forces Armées Royales    La Chine dément toute négociation commerciale avec Washington : pas de consultations ni d'accord en vue    Quand le régime algérien fabrique ses propres crises : d'un simple hashtag à un règlement de comptes interne au nom de la souveraineté    Les prévisions du vendredi 25 avril    Mustapha Fahmi amène Cléopâtre et Shakespeare au SIEL 2025    Un chef patissier marocain bat le record Guinness, en réalisant le plus long fraisier du monde    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le long chemin de Kyoto…
La chronique du jour d'après
Publié dans L'opinion le 10 - 12 - 2009

Sera–t-il possible de parvenir à un "protocole de Copenhague" lors de la quinzième conférence mondiale sur le climat?
Les pays finiront-ils par se plier à un gouvernement mondial du climat ?
Malheureusement, il n'est pas besoin de grossir la menace car elle est bien réelle. Même le scénario optimiste avec un réchauffement limité à 2°c, est extrêmement sérieux
Limiter à deux degrés la hausse de la température moyenne à la surface de la Terre: l'objectif, qui passe par une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre (GES), est aujourd'hui largement partagé. Mais la répartition des efforts nécessaires pour y parvenir est loin de faire l'unanimité. Il n'y a qu'une seule Terre et une seule menace climatique.
Pour une fois, le protocole de Kyoto n'est pas une simple formalité diplomatique car grands ou petits Etats, riches ou pauvres sont embarqués dans la même galère et surtout car l'unanimisme s'est vite arrêté devant l'égoïsme de chacun. Depuis que les politiciens se sont mis au chevet du climat de la planète, on aura pu dresser le relevé des désaccords majeurs. L'hyper-puissance américaine, jalouse de sa suprématie économique et protectrice des intérêts pétroliers qui impose sa non-politique. Les pays riches qui profitent de l'extrême complexité du dossier pour dissimuler leurs contradictions et imposer le statu quo aux pays émergents. Bref, à quoi servent des négociations lorsque chaque partie se retourne sur ses positions quinze jours après ? Toute négociation implique des demi-mesures, donc des compromis. Malheureusement, le fossé a été trop souvent très large entre les parties pour espérer une éventuelle « identité terrienne » face à la menace commune des calamités climatiques. Faudra-t-il attendre encore longtemps avant que l'humanité n'atteigne l'âge de sa maturité et ne parvienne à réparer le conflit entre les grands principes et les gros intérêts ?
Ce constat d'impuissance montre les limites de la mondialisation actuelle et souligne les impératifs de la mondialisation future. Six milliards d'humains – un chiffre provisoire – sont concernés par cet avenir inquiétant, dramatique et catastrophique. Parce que l'effet de serre menace la planète toute entière, que l'horizon d'une politique mondiale doit être sauvegardé. Chose que les gouvernements ne prennent pas au sérieux. L'effet de serre met en jeu le confort et la prospérité de milliards d'individus qui ne sont confrontés qu'à une responsabilité très diluée. Et les Etats qui les représentent des plus riches (USA) aux plus pauvres (Chine) ont toutes les raisons d'esquiver leurs responsabilités. Le rêve d'une humanité réunie au-dessus de ses divergences et en dépit de ses différences n'est plus seulement une utopie de bon aloi car il doit répondre au cauchemar de l'apocalypse climatique. Cette utopie est une nécessité pratique face aux fumées des usines et des voitures qui asphyxient et empoisonnent les bronches des petits enfants, face aux querelles des diplomates et aux ruses des industriels.
Depuis la conférence inaugurale de Rio, les choses avancent avec une lenteur lassante, voire écœurante. Le long chemin de Kyoto sera certainement parsemé de beaucoup de tempêtes et de catastrophes. Le changement étant maintenant patent, quel niveau de réchauffement de la planète acceptons-nous ? Deux degrés, c'est la moitié du réchauffement qui a permis la sortie de l'âge glaciaire, il y a huit mille ans. Nous sommes dans une situation où l'humanité doit gouverner le climat. Quel réchauffement veut-on ? Quel est l'effort qui permet de ne pas dépasser le niveau souhaité, et comment le répartir ? Il va falloir mettre à la disposition des Nations Unies des instruments de sanction des délinquants. Bon an mal an, les pays finiront par se plier à ce gouvernement mondial du climat, qui impose une ingérence collective dans les politiques énergétiques et environnementales de chacun.
Le XXIème siècle sera peut-être celui de la stabilisation de l'humanité, de sa population et de la gestion de ses ressources. Sinon, se profile le scénario d'échec total : chacun tire à hue et à dia, les émissions continuent d'augmenter et un changement climatique dévaste l'humanité. Dans ce cas, il y a toutes les chances que ce siècle soit d'une violence extrême.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.