Le cycle de corruption et de criminalité conduit par les éléments du Polisario continue pour le grand malheur des réfugiés des camps de Tindouf. Outre les violations des Droits de l'Homme, le groupe séparatiste s'avère impliqué, à côté d'officiers algériens, dans un réseau criminel facilitant l'entrée illégale d'une vingtaine de Sahraouis, installés dans les camps de Tindouf, dans la région autonome des Asturies. Selon le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf, qui se réfère aux investigations menées par les autorités espagnoles, le réseau clandestin a été orchestré par un séparatiste très proche d'un haut dirigeant du Polisario. Le concerné a profité de son travail au sein de la Croix Rouge espagnole pour faciliter l'entrée de ses compatriotes dans le territoire espagnol, et ce, en fournissant de faux documents et dossiers médicaux selon lesquels les concernés auraient besoin d'y être hospitalisés pour bénéficier de services médicaux. Ce réseau criminel opère en étroite collaboration avec des acteurs algériens chargés de l'authentification des documents nécessaires à l'obtention des visas auprès des services consulaires de l'Espagne en Algérie. Les médias ibériques évoquent également l'implication de deux autres associations basées dans les régions de Galicie et les Asturies. Ces organisations ont apporté aussi leur appui au montage de l'opération, en accordant des «invitations à certains malades» originaires des camps de Tindouf pour entrer en Espagne. Les éléments de l'enquête dévoilés, à ce jour, démontrent que les migrants ayant obtenu leur visa sont arrivés en Espagne par voie aérienne à Madrid et Barcelone, tandis que d'autres sont arrivés par voie maritime à Valence et Almeria. A leur arrivée, le travailleur de la Croix-Rouge était chargé de les accueillir, de leur fournir des billets, de les héberger et de les nourrir dans un abri spécial de la Croix-Rouge. Ainsi, ledit réseau a facilité le déplacement clandestin de dizaines de Sahraouis des camps, ainsi que des ressortissants algériens de Tindouf et même des Mauritaniens se faisant passer pour des Sahraouis. Ces individus ont réussi à obtenir frauduleusement des visas espagnols et des documents de résidence entre 2017 et 2019. Après leur passage devant la justice espagnole, le représentant du Ministère public a prononcé des sanctions sévères à l'encontre des personnes impliquées dans ce réseau, compte tenu de la nature de leurs actions qui relèvent du crime de traite des êtres humains. Il a requis 34 ans de prison à l'encontre des membres de ce réseau, y compris le Chef et les 22 migrants mis en cause dans cette affaire.