Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon serait inquiet, selon une porte-parole de l'Organisation internationale, de la montée de la tension autour du dossier du Sahara et appelle les parties à continuer à coopérer avec son envoyé personnel, Christopher Ross, en vue de « planifier un nouveau cycle de négociations et de travailler ensemble pour enregistrer des progrès aboutissant à une solution politique mutuellement acceptée ». L'escalade verbale est montée, rappelle-t-on, de plusieurs crans ces jours derniers alimentée par les manœuvres et gesticulations de quelques activistes pro-Polisario tels Aminatou Haïdar qui a récemment cherché vainement à provoquer une nouvelle crise et à faire monter les enchères selon une mise en scène savamment orchestrée mais qui, à y regarder de près, ressemble davantage au théâtre de boulevard qu'à autre chose. L'envoyé personnel du Secrétaire Général a, de son côté, proposé que « des réunions informelles entre le Maroc et le « Polisario » se tiennent prochainement afin de préparer un nouveau round de négociations qui permettent enfin d'entrevoir le bout du tunnel ». Christopher Ross serait sur le point d'effectuer une nouvelle tournée dans la région afin de déblayer le terrain et de préparer les conditions, sinon de réussite, du moins du déroulement de telles rencontres dans un climat et un état d'esprit à même de favoriser quelques progrès au sujet de ce conflit artificiel qui perdure depuis trente-quatre ans. Côté algérien, on relève – non sans une certaine satisfaction – la permission faite par les autorités d'Alger à Antonio Gutteress, Haut Commissaire des Nations Unies aux réfugiés (HCR) de visiter pour la première fois, depuis le déclenchement du conflit, les camps de Tindouf, autorisation interprétée par nombre d'observateurs comme un signe d'apaisement ou, le cas échéant, de lassitude, l'Algérie étant confrontée, depuis quelques temps déjà, à de réels problèmes économiques et sociaux, malgré la manne pétrolière. M. Charles Michel : Soutenir les efforts du Maroc pour la résolution de la question du Sahara Par ailleurs, le ministre belge de la Coopération au Développement, M. Charles Michel, a souligné, mardi à Rabat, l'importance de soutenir les efforts du Maroc pour la résolution de la question du Sahara. « Le gouvernement belge considère qu'il est important de soutenir les efforts du Maroc pour aboutir à une solution de la question du Sahara et salue la proposition d'autonomie formulée dans ce sens par la partie marocaine », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse tenue conjointement avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, à l'issue des travaux de la 18ème session de la Commission mixte maroco-belge de coopération au développement.