Les représentants des syndicats de l'enseignement signataires de l'accord du 14 janvier 2023 se sont félicités de "l'interaction positive" du gouvernement avec les revendications présentées pour améliorer les conditions des enseignants, lors de la réunion tenue lundi à Rabat avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Ils ont souligné, dans des déclarations à la presse au terme de la réunion, que ces revendications portant notamment sur le gel du nouveau statut des fonctionnaires de l'Education nationale et l'amélioration des revenus des fonctionnaires du secteur, ont été acceptées par le gouvernement. Le secrétaire général de la Fédération nationale de l'enseignement (UMT), Miloud Maassid, a indiqué que l'exécutif a répondu favorablement à la requête des syndicats de geler le statut des fonctionnaires de l'Education nationale, estimant que cette réunion s'est déroulée dans une ambiance positive. "Nous avons constaté une volonté politique de la part du gouvernement pour améliorer les conditions matérielles des fonctionnaires du secteur et s'abstenir de toute retenue sur les salaires des grévistes", a-t-il ajouté. M. Maassid a indiqué que la réunion programmée prochainement avec la commission ministérielle, nommée par le chef du gouvernement pour apporter des réponses aux problématiques liées au statut des fonctionnaires de l'Education nationale, sera consacrée à la révision et à l'amendement de ce texte ainsi qu'à la discussion de l'augmentation des salaires. Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération libre de l'enseignement (UGMT), Youssef Allakouch, a indiqué que l'exécutif a donné son accord au sujet des quatre points soulevés par les syndicats, à savoir le gel du statut des enseignants, son amendement dans un délai allant jusqu'au 15 janvier, l'amélioration des revenus des fonctionnaires de l'éducation, et l'arrêt des mesures administratives et des prélèvements contre les grévistes. Il s'agit d'un "pas positif" en vue d'apaiser la situation dans le secteur pendant les prochains jours, a-t-il estimé, soulignant la nécessité d'œuvrer pour une solution définitive à ce dossier. Le secrétaire général du Syndicat national de l'éducation (CDT), Youness Firachine, a de son côté relevé que la réunion s'est déroulée dans un climat positif, notant que le gel du statut des fonctionnaires de l'éducation nationale permettra de discuter de l'ensemble des dispositions de ce texte pour l'amender de sorte à répondre aux revendications des enseignantes et enseignants, dont celle liée à l'augmentation des salaires. C'est une démarche positive vers une solution définitive de ce dossier, a-t-il dit, tout en incitant les acteurs du secteur à conjuguer les efforts en vue de hisser l'école publique au rang escompté, dans le respect des intérêts de l'enseignant et de l'élève. Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement (FDT), Sadik Rghioui, a affirmé que la réunion avec le chef de gouvernement a permis de répondre aux revendications des syndicats, précisant que le gel du statut, la révision des rémunérations et de la question des prélèvements sur salaires, ainsi que l'amélioration des revenus et la poursuite du dialogue engagé figurent parmi les points les plus importants abordés. Cette réunion s'est tenue en présence de la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, du ministre de l'Education nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, du ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri, et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa (par visioconférence).