Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a analysé à l'Hémicycle les conditions des marchands ambulants au Maroc. Près de 86.000 d'entre eux sur 126.000 ont bénéficié du programme de réorganisation de l'activité alors que le Maroc compte 250.000 ambulants. Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a indiqué, ce lundi à la Chambre des Représentants, qu'un total de 86.000 marchands ambulants ont bénéficié du programme de réorganisation sur 126.000 recensés. « Leur réorganisation s'inscrit dans le cadre du programme des auto-entrepreneurs afin de procéder à la réorganisation de cette catégorie de commerçants », a-t-il fait savoir. Dans ce sens, le ministre a précisé que 200 marchés de proximité ont été mis en place, afin de donner lieu aux marchands d'exercer leur activité dans une infrastructure adéquate. « En outre, nous avons mis en place une plateforme électronique dédiée à la formation des marchands ambulants, qui œuvre pour former les intéressés à commercialiser leurs produits », a indiqué le ministre. Selon Ryad Mezzour, le Maroc compte 250.000 marchands ambulants avec une moyenne d'âge ne dépassant pas 40 ans. Quant aux volets juridique et social de cette catégorie de profession, le ministre a précisé qu'ils existent déjà afin d'assurer le déroulement de leurs activités, en l'occurrence « le programme d'auto-entrepreneur». D'après le ministre, les marchands ambulants ont été les premiers à y adhérer, soulignant que le programme de la protection sociale lancé par le Souverain couvre également les marchands ambulants. Au regard du ministre, ce qui manque, c'est la loi relative à l'exercice de cette activité économique au quotidien qui va permettre aux marchands ambulants de pratiquer leur activité en toute protection. Commerce extérieur Concernant une question orale sur la consolidation de la concurrence du commerce extérieur du Maroc, le ministre a mis en exergue qu'elle a atteint un niveau important. « Le Maroc a sextuplé ses exportations en 24 ans. Désormais, on exporte actuellement un total de 420 milliards de dirhams de produits marocains », a indiqué le ministre. Ce n'est pas tout. D'après le ministre, la consolidation du commerce extérieur est toujours en développement continu. « Il y a dix ans, nous avions 2000 exportateurs et juste 1000 d'entre eux étaient actifs. Aujourd'hui, le Maroc compte 6500 exportateurs dont 4000 sont très actifs », a indiqué le responsable gouvernemental. Zones industrielles Donnant suite à une question orale posée par le Groupe Istiqlalien « Pour l'Unité et l'Egalitarisme » sur les zones industrielles au Maroc, le ministre a souligné que le Royaume dispose de 12.000 hectares équipés pour ces zones et le département s'est attelé afin d'en ajouter 1200 autres hectares ainsi que la réhabilitation de 900 hectares supplémentaires. « Tout cela, sans compter les zones dédiées aux mégaprojets », a-t-il affirmé soulignant que son département travaille en étroite collaboration avec les autorités sur de nouvelles zones dans toutes les provinces du Royaume. Transactions commerciales avec le reste du monde en 2022 Les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde se sont établies à 1.166 milliards de dirhams (MMDH) en 2022, en progression de 35,9% par rapport à 2021, selon l'Office des Changes. Cette croissance est portée conjointement par les importations qui ont augmenté de 39,5% et les exportations (+30,1%), explique l'Office dans son rapport annuel 2022 sur le commerce extérieur du Maroc, précisant que le solde commercial s'est ainsi dégradé à hauteur de 308,8 MMDH. Ce rapport, élaboré selon le manuel des Nations Unies (IMTS 2010), indique également que le taux de couverture des importations par les exportations a reculé de 4,2 points, passant de 62,3% en 2021 à 58,1% en 2022. Pour ce qui est du taux de pénétration des importations, qui est mesuré par le rapport entre les importations et la demande interne (PIB +importations-exportations), il s'est établi à 44,1% en 2022 contre 35,6% un an auparavant, soit un gain de 8,5 points, fait savoir la même source. L'effort d'exportation, mesuré par le rapport entre les exportations et le PIB, a augmenté de 5,8 points pour se chiffrer à 31,4% en 2022. Pour sa part, le taux de dépendance, qui représente la moyenne des importations et des exportations, rapportée au PIB (produit intérieur brut), a enregistré une hausse de 9,4 points à 42,8% en 2022.