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Intervention de Mme Bennani Smirès au nom du groupe istiqlalien dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances 2010 Chambre des Représentants
Un projet courageux et pertinent qui rompt avec la frilosité des politiques budgétaires dans le passé Intervenant vendredi 13 novembre dans le cadre de la discussion générale du projet de loi de finances 2010, Mme Latifa Smirès Bennani, présidente du groupe istiqlalien à a Chambre des Représentants, a tout d'abord fait remarquer que ledit projet intervient à mi-mandat de la présente législature, ce qui impose, a-t-elle dit, de jeter un coup d'œil au rétroviseur afin de voir ce qui a été accompli jusqu'ici et ce qui reste à faire. Elle a relevé, ensuite, que le projet de budget est une déliquate équation qui fait la part des choses et tient compte à la fois des contraintes et des aspirations, les premières résultant d'une conjoncture économique et financière tant intérieure qu'internationale difficile et les secondes devant répondre à des impératifs tels que ceux relatifs à l'amélioration des indicateurs macro-économiques, au dépassement des défis sociaux et au parachèvement de l'équipement et de la viabilisation du pays. Ainsi, le projet de loi de finances prévoit-il, entre autres, l'allocation de 180 M dhs au titre de la formation technique au profit des secteurs du textile, du cuire et de l'automobile, l'élargissement de la protection sociale, la poursuite de la lutte contre l'analphabétisme, la pauvreté et la précarité et de l'amélioration des conditions de vie des citoyens tant en milieu rural que citadin, ou encore l'amélioration des systèmes éducatif et de santé, de l'habitat social, etc. Le principal défi que le projet se propose de relever, ajoute Mme Smirès Bennani, consiste dans le relèvement du taux des investissements publics afin de pouvoir doter le pays des infrastructures nécessaires ou améliorer celles déjà existantes. Après avoir noté que les recettes globales de l'Etat sont estimées à plus de 264 MM dhs et que la plupart des rubriques constituant l'assiette fiscale générale connaîtront un certain recul de 2,71% pour les impôts indirects à 13,20% en ce qui concerne les droits de douane, elle a fait remarquer, en revanche, que la gestion des comptes publics a connu une rationalisation certaine de même que le rendement et la ventilation de certains de ces comptes se sont nettement améliorés étant désormais répartis, de manière plus équilibrée entre les secteurs agricoles, celui des équipements de base, le maintien de la croissante économique et ceux du développement humain et spatial, le développement local se réservant la part du lion avec 43,12% suivi par le développement humain (18,61%), la promotion de la croissance économique et financière (11,77%), les infrastructures (9,88%) et le secteur agricole (8,37%). Nonobstant les contraintes soulignées plus haut, dont la régression des recettes globales, les dépenses publiques prévues en 2010 s'élèveront à plus de 277 MM dhs, soit environ 13MM dhs de plus que les recettes, ce qui illustre le courage et la pertinence du gouvernement dans ce domaine comparés à la prudence qui a généralement marqué la politique budgétaire du Maroc par le passé. Mme Smirès Bennani a fait, d'autre part, remarqué que sur les quelque 137 MM dhs consacrés aux dépenses de fonctionnement, plus de 58 % seront absorbés par la masse salariale (soit une augmentation de 5,3 % par rapport au budget 2009) conformément à ce qui a été convenu dans le cadre du dialogue social, mais également en prévision de la création de plus de 23.000 nouveaux postes d'emploi. Nous y reviendrons.