Dans un communiqué publié, ce mercredi 15 novembre, le groupe Managem a vigoureusement contesté les accusations formulées par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Le groupe se réserve le droit d'intenter des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces graves accusations. Depuis le début de la semaine, une information préoccupante circule dans les médias internationaux, initialement relayée par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et ensuite par d'autres médias européens, dont Le Monde. Les allégations, émanant du chimiste allemand Wolf von Tümpling du Centre Helmholtz pour la recherche environnementale de Magdebourg, portent sur des prétendus rejets d'arsenic de la part du groupe marocain Managem, exploitant la mine de Bou-Azzer, spécialisée dans le cobalt primaire. Cette information a incité le constructeur automobile allemand BMW, approvisionné en cobalt provenant de la mine en question, à ouvrir une enquête et à demander des explications à la direction de Managem.
Managem dément formellement, arguments à l'appui
Dans un communiqué rendu public, ce mercredi 15 novembre, Managem a rejeté catégoriquement ces accusations, les qualifiant de « totalement infondées et ne reposant sur aucune base factuelle ». Le groupe a souligné qu'aucune « déclaration de maladie professionnelle liée à l'arsenic n'a été enregistrée depuis le début de l'exploitation de la mine, et aucune pathologie de ce type n'a été déclarée dans la région de Bou-Azzer ». Managem a également mis en avant « les mesures de protection mises en place, allant des équipements de protection individuelle adaptés aux risques jusqu'au suivi régulier de la santé des employés ». Les conditions d'extraction minière garantissent, selon la société, la sécurité des travailleurs tout au long du cycle minier.
Des poursuites judiciaires envisagées
Le communiqué conclut en soulignant l'engagement du groupe envers les normes élevées de protection de l'environnement et de responsabilité sociale. A ce sujet, Managem a déclaré qu'il « se réservait le droit d'engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces allégations sans fondement ». Rappelons que BMW a signé un contrat d'approvisionnement en cobalt avec Managem en 2020, d'une valeur globale de 100 millions d'euros, s'étendant jusqu'en 2025. Cette démarche a été suivie par le constructeur français Renault en 2022, lequel a également conclu un contrat similaire, dont la mise en œuvre débutera en 2025. Les deux entreprises ont opté pour le groupe minier marocain en raison de garanties suffisantes en matière de respect de l'environnement, de recours aux énergies renouvelables et du respect des droits des travailleurs, se distinguant ainsi des exploitations de mines de cobalt dans d'autres pays.