LE ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, a indiqué que le gouvernement ambitionne de permettre à la presse de jouer un rôle déterminant dans la dynamisation de la démocratie au Maroc et de consolider la place des médias pour en faire un partenaire à part entière dans la consécration des valeurs de citoyenneté. Intervenant jeudi lors d'une réunion de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants, consacrée à l'examen du projet de budget du ministère de la communication au titre de l'année 2010, M. Naciri a indiqué que la réalisation de ces objectifs passe par la poursuite de la politique d'ouverture que connaît le secteur de la presse, la rationalisation du processus de libéralisation de l'audiovisuel, le renforcement et l'amélioration du rendement du pole public, la mise à niveau de la presse écrite et le développement du cinéma national. Le ministre a par ailleurs précisé qu'au titre de l'exercice 2010, le budget de fonctionnement du ministère de la communication atteindra 361,22 millions de dhs, alors que le budget d'investissement s'élèvera à 902,265 millions de dhs. M. Naciri a en outre donné un aperçu sur les principaux projets de son département pour l'an prochain, concernant le secteur de l'audiovisuel, en particulier la production nationale, et les secteurs de la publicité, la presse écrite et la diversification de l'offre de l'agence Maghreb Arabe Presse (MAP) à travers de nouveaux services d'informations thématiques et spécialisées, la photo, la vidéo et les SMS. Après avoir passé en revue les développements qu'a connus le paysage médiatique national, particulièrement l'audiovisuel et la presse écrite durant l'année 2009, le ministre de la Communication a mis en relief les efforts déployés pour relever les défis de la concurrence et de la qualité tout en permettant au secteur de s'acquitter convenablement de sa mission. Dans ce sens, il a souligné la diversification et la richesse qu'offre le pole de télévision publique grâce à l'adoption du cahier des charges de la chaîne Média 1 Sat et la chaîne amazigh qui commencera la diffusion vers la fin de l'année en cours, ainsi que la chaîne parlementaire qui nécessite, selon le ministre, un débat profond sur sa mission et ses méthodes de travail. S'agissant de la MAP, le ministre a indiqué que l'agence a poursuivi en 2009 la mise en œuvre de ses programmes par une série d'initiatives intéressant la rédaction, la mise à niveau des ressources humaines et le renforcement de l'utilisation des nouvelles technologies. Il a précisé que la MAP a donné un nouveau look à son site Internet en accordant à la photo tout l'intérêt qu'elle mérite. L'agence a également créé des pôles de rédaction régionaux et œuvre à l'organisation de sessions de formation au profit des journalistes relevant de ses services rédactionnels. Il a d'autre part rappelé les étapes franchies par le secteur de l'industrie cinématographique, relevant que le noyau central de la politique publique dans ce domaine réside dans la qualification des ressources humaines exerçant dans le secteur. Il a annoncé dans cette perspective que 2011 sera caractérisée par l'ouverture de l'Institut supérieur des professions audiovisuelles et du cinéma, soulignant que le ministère vise à augmenter progressivement la subvention au Fonds d'aide à la production cinématographique pour passer de 60 millions de dhs en 2009 à 100 millions de dhs à l'horizon 2012. Concernant la propriété intellectuelle et des droits d'auteur, le ministre a passé en revue les mesures prises en 2009 en vue d'améliorer le rendement du Bureau marocain des droits d'auteur et la poursuite de la campagne nationale pour la lutte contre la contrefaçon et le piratage, en coordination avec les administration et les organismes professionnels concernés. De leur côté, les députés ont insisté sur la nécessité d'améliorer le rendement du secteur de la presse au Maroc, eu égard à son importance dans l'éducation et la sensibilisation des citoyens, tout en mettant en exergue l'importance qui doit être accordée au produit national et au débat politique. Ils ont également plaidé pour une production nationale qui respecte le goût et les attentes des téléspectateurs et qui reflète le riche patrimoine national.