Le coup d'envoi de l'opération de culture de la betterave à sucre dans le Gharb pour la campagne agricole 2023-2024 a été donné, lundi à la commune rurale de Tekna, relevant de la province de Sidi Kacem. Le démarrage de cette opération, initiée dans un contexte marqué par le défi de la rationalisation de l'exploitation des ressources en eau, a eu lieu dans une ferme équipée d'un système d'irrigation localisée en goutte-à-goutte, en présence notamment du gouverneur El Habib Nadir, du directeur général du Groupe Cosumar, Hassan Mounir, du président de la Chambre régionale de l'agriculture de Rabat-Salé-Kénitra, El Bouyahyaoui Mohammed, du directeur régional de l'Agriculture, Mahjoub Lahrache, du représentant du Groupe Crédit agricole et de plusieurs agriculteurs de la région. A cette occasion, le directeur chargé de la gestion des usines de sucre de Cosumar, Abdelhadi Hasnaoui, a salué l'action réalisée par l'ensemble des partenaires, à savoir l'Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA), la Chambre d'agriculture ainsi que l'Association des producteurs de betterave à sucre et tous les intervenants du secteur pour faire de la filière de la canne à sucre et la betterave sucrière un succès. Ainsi, il est prévu de cultiver 15.000 ha de betterave à sucre et 3.000 ha de canne à sucre dans le Gharb, a précisé M. Hasnaoui, ajoutant qu'au niveau national 54.000 hectares seront destinés à la culture de la betterave à sucre et 3.000 hectares à la culture de la canne à sucre. Au sujet des semences et des pesticides, il a précisé qu'aucune augmentation des prix n'a été enregistrée par rapport à l'année dernière, faisant observer qu'le prix subventionné des engrais va se stabiliser à 240 DH pour l'ammonitrate et à 330 DH pour l'urée, ce qui aura, selon lui, un impact positif sur le coût, qui connaîtra une baisse de 4.000 à 5.000 DH/ha en comparaison avec l'année dernière. S'agissant de la canne à sucre, il a cité le Plan de relance portant sur un soutien estimé à 8.000 dirhams/ha pour les agriculteurs, et un ensemble de mesures telles que la généralisation des techniques de traitement des plantes par drones, en tant que "nouvauté introduite cette année, après avoir été testée l'année dernière sur une superficie de 2.000 ha dans le Gharb". Les résultats positifs enregistrés par cette filière s'expliquent par l'action commune de l'Etat, du département de tutelle, du Groupe Cosumar et de la Fédération interprofessionnelle du sucre, a-t-il encore indiqué.