Au moment où les opérations de réhabilitation de l'infrastructure routière dans la région d'Al-Haouz se poursuivent, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a annoncé la mise en place de nouvelles brigades d'intervention rapide dans les régions touchées par le séisme. Le ministre est revenu également sur sa stratégie de réhabilitation de la région d'Al-Haouz dont il a donné un aperçu détaillé. Devant la représentation nationale, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a détaillé, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales à la Chambre des Représentants, la stratégie de son département pour achever le désenclavement des villages de la région d'Al-Haouz. Actuellement, les travaux se poursuivent afin d'achever le désenclavement total des villages qui se trouvent dans les zones éloignées. Nizar Baraka a indiqué que 460 kilomètres de routes classées ont été impactées par le séisme, dont 100% ont été déblayées et remises en état de circulation. Concernant la reconstruction et la réhabilitation des routes vivement endommagées, le ministre a fait savoir qu'un programme d'urgence démarrera au cours de cette semaine. Jusqu'à présent, les travaux concernent deux tronçons la route nationale n°7 dont un relie les communes de Ouirgane et Talat N'Yacoub et qui s'étend sur 34 kilomètres. Le deuxième tronçon relie Tizintast et Tafingoult, long de 30 kilomètres. Les travaux nécessitent une enveloppe de 340 millions de dirhams. Le ministre a fait remarquer que les équipes du ministère veilleront à élargir les routes endommagées à 7 mètres de large au lieu de 4 mètres. Nizar Baraka a annoncé la mise en place de nouvelles brigades d'intervention rapide au niveau des régions sinistrées. Leur mission est d'intervenir rapidement en cas de complications liées aux blocages dues aux précipitations et à la tombée de la neige qui auront certainement lieu prochainement. 160 millions de dirhams seront mobilisés à cet effet, selon le ministre qui a précisé que ces brigades seront bien équipées. Concernant le rôle de l'Agence de développement du Haut Atlas, à laquelle incombe la mise œuvre du programme de réhabilitation de la région d'Al-Haouz, elle sera chargée de superviser les projets relatifs à l'infrastructure routière qui seront validés au niveau du comité stratégique présidé par le Chef du gouvernement. Dans son exposé, le ministre est revenu sur la stratégie adoptée par son ministère pour gérer les effets du séisme. Dès le premier jour, il a été procédé à la mise en place d'une cellule de crise interministérielle au niveau du ministère de l'Intérieur pour une meilleure coordination entre les départements ministériels concernés. Le ministère a mobilisé tous les engins disponibles dans la région d'Al-Haouz tout en faisant venir des véhicules, dont des bulldozers, de toutes les régions du Royaume. Il y a eu également une mobilisation du secteur privé. Selon M. Baraka, parmi les 235 véhicules mobilisés par les services du ministère, 100 véhicules ont été donnés par des entreprises privées. S'agissant des difficultés observées durant les opérations, les équipes déployées ont fait face au défi des éboulements qui ont causé l'écroulement de grosses pierres, dont une grande partie pesait près de 50 tonnes. "Les équipes en place ont dû avoir recours aux explosifs pour écarter les pierres qui jonchaient les routes. Pour ce qui est de l'eau, Nizar Baraka a rassuré les députés sur l'état des barrages qui n'ont pas été endommagés par le séisme même s'il y a eu des coupures d'électricité dans certains cas. L'approvisionnement en eau potable des régions impactées se poursuit, a souligné M. Baraka, mettant l'accent sur les efforts consentis par son département pour mettre en place des camions citernes et la reconstruction des ponts relevant de l'Office National de l'Eau Potable (ONEP) pour acheminer l'eau vers les zones sinistrées. Le ministre s'est réjoui de la réapparition de nouvelles sources d'eau dans les régions sinistrées qui avaient disparu depuis les années 80. "On parle de 45 nouvelles sources dont nous sommes en train d'étudier la durabilité", a -t-il souligné, expliquant que quelques unes ont un débit de 1300 litres par seconde. Pour cette raison, M. Baraka a évoqué l'éventualité d'utiliser ces nouvelles sources pour fournir de l'eau potable aux habitants locaux.