Bien que certaines mesures aient été prises pour permettre aux étudiants marocains, revenant d'Ukraine après le déclenchement du conflit russo-ukrainien, de poursuivre leurs études à distance, ils sont toujours confrontés à un certain nombre de difficultés pédagogiques. Raison pour laquelle ils s'apprêtent à organiser un sit-in, le 5 octobre prochain, devant l'Ambassade d'Ukraine à Rabat. Ils revendiquent, notamment, « l'ouverture d'un dialogue sérieux et responsable pour atténuer les doléances liées aux études à distance », apprend-on de l'Association nationale des mères et pères des étudiants du Maroc en Ukraine (ANMPEMU). En effet, cette action intervient, selon la même source, au moment où les rencontres organisées entre l'ANMPEMU et l'Ambassadeur d'Ukraine au Maroc n'ont abouti à aucun progrès, malgré les promesses faites par la représentation diplomatique du pays au Royaume et les écrits qui lui ont été adressés. D'ailleurs, l'Association a déjà adressé une autre correspondance de protestation au premier diplomate ukrainien à Rabat, dans laquelle elle a critiqué « le silence de l'Ambassade », et « son incapacité à concrétiser ses promesses sur les différents points soulevés lors des réunions des deux parties ». Dans le détail, l'Association soulève que les étudiants sont préoccupés par les règles instaurées par certaines universités ukrainiennes, à l'instar de l'Université de Kharkiv V.N. Karazin. Ces dernières ont informé les étudiants de la quatrième année que ceux qui échoueraient à l'examen « Krok » ne pourraient pas poursuivre leurs études en cinquième année et que l'échec entraînerait même un redoublement de la troisième année. Chose qui constitue « un souci financier majeur pour les familles, puisque les frais de scolarité pour chaque étudiant atteignent des millions de centimes ou plus, en plus des frais de nourriture et de logement », déplore l'Association. Ceci, sachant que l'Ambassadeur d'Ukraine à Rabat avait promis à l'ANMPEMU que les étudiants ayant échoué à l'examen « Krok », destiné aux étudiants de quatrième année, en raison de l'adoption de la langue ukrainienne, poursuivront leurs études en cinquième année, étant entendu qu'ils passeront l'examen plus tard, mais cette promesse n'a pas été tenue. Dans ce sens, l'Association appelle, via sa correspondance, l'Ambassade à formaliser les nouveaux seuils de réussite du Krok2 fixés à 60% pour l'examen passé en langue ukrainienne ou en russe et à 40% celui passé en anglais ». En outre, ladite organisation pointe du doigt le blocage observé quant à l'accès aux documents des étudiants par les universités ou encore la non-tenue de la réunion, prévue en août, entre les doyens des Facultés concernées, l'Ambassade et les représentants des étudiants.