Le Maroc a accueilli les 25 et 26 septembre 2023 à Marrakech la 2ème édition du Prix Kofi Annan de la Sécurité Routière, sous le thème « Transformations digitales et innovations pour des routes plus sûres ». Détails. Pour inaugurer l'événement, Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, a prononcé un discours, en mettant en lumière l'impact des accidents de la route dans le monde entier, sur l'humain, que l'Organisation Mondiale de la Santé -OMS) considère comme un facteur principal de décès dans le monde. «Les accidents de la route dans le monde entier provoquent 1,3 million de décès par an et 50 millions de blessés», a affirmé le ministre. Pour l'Afrique, le ministre a bien indiqué que le continent connaît, à lui seul, environ un quart du total de ces victimes, soulignant que ce constat demeure très lourd surtout que l'Afrique ne détient que 2% des véhicules actifs du monde entier. «En Afrique, les accidents de la route concernent le plus la catégorie d'âge des jeunes entre 5 et 25 ans», a-t-il expliqué. Mohamed Abdeljalil, qui a prononcé son discours devant des dirigeants politiques de haut niveau marocains et étrangers, notamment l'Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la sécurité routière et le Secrétaire exécutif de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), a exhorté les participants, et en se basant sur le bilan de l'Afrique en termes de la Sécurité, qu'une prise de conscience de ce phénomène doit être retenue lors de cet évènement, tout en sachant que pour y faire face un engagement et une coopération entre les pays africains doivent se concrétiser. Antonio Pedro, Secrétaire exécutif par intérim de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique, partage la même approche que le ministre Mohamed Abdeljalil, avec le souhait de réduire à moitié le bilan des accidents de la route à l'horizon 2030. « Les pays africains doivent intensifier considérablement leurs efforts en matière de sécurité routière pour garantir toutes les chances de réduire de moitié le nombre de morts sur les routes d'ici 2030. Ils doivent renforcer leur capacité de gestion de la sécurité routière et utiliser des technologies innovantes pour réduire considérablement le nombre de morts sur les routes du continent. C'est pourquoi il est important de reconnaître les gouvernements et les organisations africains qui se distinguent par des pratiques exceptionnelles en matière de sécurité routière », a-t-il expliqué. Rappelons que le Prix Kofi Annan récompense les gouvernements, le secteur privé, la société civile, des organisations, ainsi que des individus qui ont apporté une contribution marquante à la sécurité routière en Afrique. La deuxième édition du Prix félicite particulièrement les gouvernements qui ont mis en œuvre des mesures et des actions sérieuses pour atteindre les objectifs de la deuxième Décennie d'action des Nations Unies pour la sécurité routière 2021- 2030, visant à réduire de moitié le nombre de tués sur les routes d'ici 2030. Prototype pour l'examen de conduire Une petite révolution dans l'examen du permis de conduire est en train de prendre forme au Maroc. Il s'agit d'un dispositif, basé sur une voiture intelligente, qui sera introduit dans les prochains mois pour l'épreuve pratique, présenté par Rafiq Alami, représentant de l'Université Mohammed VI Polytechnique. L'innovation est un prototype d'une voiture intelligente 100% marocaine dédiée à l'examen pratique du permis de conduire. Il s'agit là d'une innovation majeure qui s'inscrit en ligne avec la volonté des pouvoirs publics de mettre en place un système de numérisation de cet examen. Cette présentation est une invention nationale, réalisée par des ingénieurs marocains de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), qui vise à accroître la transparence et la crédibilité de l'examen pratique du permis de conduire. Il est à noter que cette innovation intervient en continuité de la numérisation de l'examen théorique du permis de conduire au Maroc, et dont la réussite a permis d'améliorer significativement la qualité.