Après de nombreuses demandes de changement de lieu de résidence des habitants des zones montagneuses vers des emplacements plus accessibles, voici ce qu'en pense la ministre de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, Fatima-Zahra Mansouri, qui donne des éclaircissements sur cette question. Le séisme dévastateur ayant touché la région d'Al-Haouz a mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les habitants de cette province, en particulier les problèmes d'accessibilité liés aux routes impraticables menant aux villages. Suite à cette catastrophe naturelle, des acteurs civils et des internautes ont exprimé leur préoccupation quant à la nécessité de reloger les habitants des zones montagneuses dans des emplacements plus accessibles. A cet égard, Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, a souligné que la culture montagnarde est profondément enracinée et qu'il est essentiel de la prendre en compte tout en répondant aux besoins des résidents touchés par le séisme, lors des travaux de réhabilitation des habitations. Dans une déclaration à la presse, à cet effet, Mansouri a expliqué que sa présence aux côtés de l'équipe administrative avait pour objectif d'analyser les possibilités offertes par le programme royal ambitieux pour répondre aux besoins de la population, en particulier à l'approche de la saison hivernale. La ministre a, par ailleurs, insisté sur l'impératif de qualité dans la mise en œuvre d'un plan d'action, mettant ainsi en exergue l'importance de la présence de l'équipe centrale pour évaluer la situation. Elle a affirmé, dans ce sens, que « le gouvernement est fermement déterminé à s'engager dans le programme royal », exprimant son optimisme quant à la capacité du gouvernement à répondre aux attentes de SM le Roi et de la population. En ce qui concerne le sort des citoyens résidant dans ces régions montagneuses et la possibilité de les déplacer et de les regrouper en des points spécifiques, Mansouri a expliqué que la culture montagnarde étant profondément ancrée, dans ces conditions, « elle ne peut être complètement transformée ». Par conséquent, des consultations auront lieu entre les Conseils élus, les autorités et les habitants. « Pour les habitants vivant près des zones à risque, nous étudierons la possibilité de les regrouper et travaillerons avec eux pour trouver des solutions visant à améliorer leur qualité de vie. Cependant, il est hors de question d'imposer de manière centralisée un changement dans la composition culturelle et architecturale de la population des régions montagneuses », a-t-elle assuré. La ministre a également fait savoir que dans les zones identifiées comme étant à risque et exposées à des catastrophes, il sera nécessaire de procéder à des déplacements vers des zones spécifiques, tout en veillant à ne pas exercer de pression pour les contraindre à abandonner leur mode de vie auquel ils sont attachés. Mansouri a également souligné que son Département met l'accent sur l'aménagement des douars et d'autres régions, en précisant que des révisions législatives seront entreprises dans le but de générer un impact positif sur la vie des citoyens dans ces zones.