Au moment même où l'attention du peuple marocain est centrée sur les zones sinistrées, au moment où Sa Majesté le Roi s'est rendu au chevet des blessés à l'hôpital de Marrakech pour atténuer leurs souffrances, au moment où des milliers de camions se dirigent vers le Sud pour acheminer aides et réconfort à nos concitoyens victimes du séisme, dans un formidable élan de solidarité nationale qui m'a personnellement ému et rappelé les moments forts que j'ai connus pour les avoir vécus en 1975 lors de la Marche Verte, après quatre jours pendant lesquels les médias français nous ont attaqué de toutes parts, jour et nuit, sans arrêt et sans aucun respect pour nos martyrs, notre tristesse et notre peine dans l'épreuve difficile que nous traversons, quatre jours où les journalistes français ont aiguisé leurs couteaux pour nous lacérer, nous diffamer et nous agresser, Roi et Peuple, en violation de toutes les règles de bienséance et de déontologie du métier du journalisme, c'est ce moment qu'a choisi le président Français, Emmanuel Macron, pour nous parler dans un discours adressé directement au peuple marocain. Une première dangereuse dans les relations internationales. Est-ce que Macron aurait osé adresser le même discours aux Russes ou aux Allemands par exemple ? Bien sûr qu'il n'aurait jamais pu le faire. En tant que Marocain, je refuse ce discours. En tant que Marocain, je condamne ce discours. En tant que Marocain, je dis en toute vérité au président Macron : mêles-toi de tes affaires et le Maroc est plus grand que toi. Malheureusement, la France d'aujourd'hui est dirigée par un vrai gamin.
NB : Ce texte est la traduction fidèle et littérale des propos du grand journaliste et homme de médias marocain, Mohamed Seddik Maaninou, tenus dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qu'il nous a aimablement autorisés à reproduire et à traduire sous la forme d'un éditorial. La simplicité de ses mots et leur sincérité traduisent parfaitement l'état d'esprit des Marocains et de « L'Opinion » au lendemain de cet énième discours maladroit de Macron.