Un communiqué commun pour mettre en garde contre « les menaces ou l'usage de la force » en mer de Chine méridionale. Lundi, Hanoï et Washington, à l'occasion de la visite du président américain Joe Biden dans la capitale vietnamienne, ont exprimé leur ras-le-bol face à la situation dans la région. Même si le communiqué ne fait aucune référence explicite à la Chine, les deux pays visent clairement Pékin, qui revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, malgré les prétentions concurrentes des Philippines, du Vietnam, de la Malaisie et de Brunei. Cela suscite des tensions constantes et des incidents très fréquents. Washington veut proposer son appui stratégique aux pays asiatiques face à la Chine. Le communiqué commun fait également référence à la « liberté de navigation et de survol », ainsi qu'à la nécessité de garantir des échanges commerciaux « sans contrainte » ainsi que le « respect de la souveraineté » dans ce qui est devenu l'une des zones à plus haute tension de la planète. Vendredi dernier, les Philippines ont par exemple condamné des actions « illégales » des navires chinois en mer de Chine méridionale. Joe Biden s'est défendu dimanche de vouloir « contenir » ou « isoler » Pékin, mais sa participation ce week-end au sommet du G20 en Inde tout comme sa visite au Vietnam seraient une démonstration de puissance aux portes de la Chine.