Alors que certains citoyens vont jusqu'à qualifier de «tapage» tout ce que fait le ministère de la Santé pour informer la population sur les développements de la pré-pandémie de la grippe porcine, et bien avant sur tout ce qui a trait au virus A (H1N1), notre confrère « Al Bayane » ne trouve pas mieux que d'exhiber à sa « une » de mercredi dernier ce titre un tant soit peu vendeur mais surtout secrétant un venin au goût politique de mauvais aloi : «La loi du silence de la ministre de la Santé». N'en déplaise à ses détracteurs, le ministère de la Santé, cible de coups bas pour on ne sait quelle raison obscure, fait un travail admirable dans la lutte contre ce fléau de dernière génération qu'est la maladie extrêmement contagieuse engendrée par le virus A(H1N1). Et la tâche de communication, qui somme toute n'est pas l'action centrale (on agit d'abord, on informe ensuite) n'est cependant pas en reste. En effet, pour informer, mais surtout pour sensibiliser, tout un programme de passages des responsables et professionnels du ministère de la Santé a été élaboré et scrupuleusement respecté. Déjà lors de la première phase de la pandémie au niveau mondial bien avant l'apparition du premier cas au Maroc le 10 juin 2009, exactement le 5 mai, une couverture médiatique a été faite de la visite ministérielle à l'aéroport Mohammed V pour mettre en valeur les mesures de contrôle sanitaire au niveau des frontières, un passage, de deux heures, du directeur régional de la Santé du Grand Casablanca à l'émission directe de Radio Atlantic et du représentant de la Direction de l'Epidémiologie à Al Oula et d'un épidémiologue à 2M. Et ainsi du 7, 8, 9 mai et jusqu'à ce jour, la communication est un fait quotidien. La ministre, en personne, n'a eu de cesse de monter au créneau sur le sujet au Parlement avec ses deux Chambres, comme à chaque manifestation ayant rapport avec le domaine de la Santé. Ainsi, entourée d'un staff dynamique, Mme Yasmine Baddou, sans rogner sur les autres tâches colossales, d'un département autant important que le Maroc n'a pas les moyens d'une grande puissance économique, accorde, on ne peut plus sérieusement, tout l'intérêt requis et à prévenir et à faire face aux cas de fausse et de vraie grippe porcine et à communiquer au jour le jour dans la célérité et la transparence la plus totale. Le ministère de la Santé a conduit une première campagne de sensibilisation pour le grand public sur les chaînes télé et radio par des spots en arabe et en dialectes amazighs, passés durant les mois de juillet et repris durant tout le mois de septembre. L'objectif de cette première campagne était principalement de démystifier la maladie, en faisant connaître ses modes de transmission et les mesures de précaution à prendre. A ce stade, la maladie évoluait très lentement et le ministère n'avait enregistré aucune transmission communautaire active. En parallèle, les délégations du ministère aux provinces et préfectures ont organisé depuis le début du mois d'octobre plusieurs séances d'information et de sensibilisation au profit des administrations publiques, des entreprises et des associations opérant dans le domaine de la santé, ainsi que le personnel de la sûreté nationale. Entre temps, les responsables du ministère n'ont cessé d'intervenir sur les chaînes télé et radio à chaque occasion où il fallait apporter des informations concernant l'évolution de la grippe A/H1N1, notamment durant les trois dernières semaines d'octobre. Par ailleurs, voici une information toute fraîche. Le ministère de la Santé prépare une deuxième campagne de communication de plus grande envergure avec plusieurs spots télé et radio en arabe et en dialectes ainsi que sur des supports écrits à grande diffusion. La campagne qui débutera incessamment a pour objectif d'informer sur les mesures de prévention et de protection individuelles et collectives ainsi que sur les modalités de prise en charge des malades et de la vaccination dès que le vaccin sera disponible. Aussi, de manière concise, le ministère de la Santé diffuse chaque jour un communiqué de presse informant l'opinion publique des derniers chiffres enregistrés et des mesures et directives décidées afin de freiner la transmission de la maladie dans les milieux les plus sensibles, notamment les écoles. A bon entendeur, salut.