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28 mesures mises en œuvre, dont la gratuité des accouchements et de la césarienne Réunion de la Commission Nationale pour la Réduction de la Mortalité Maternelle et Néonatale dans le cadre du Plan d'action 2008-2012
La réunion de la commission nationale pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, hier lundi à Rabat, s'inscrit dans le cadre du suivi et de l'évaluation de l'état d'avancement de la mise en œuvre du plan d'action 2008-2012 pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Au cours de cette journée de suivi, le bilan d'étape a été partagé et discuté par les différents acteurs qui ont été impliqués depuis l'élaboration du plan d'action jusqu'à sa concrétisation sur le terrain. Au cours du discours d'ouverture, la ministre de la Santé, Mme Yasmina Baddou, a souligné qu'une nouvelle dynamique s'était enclenchée dans le domaine de la santé grâce à la Haute Sollicitude de Sa Majesté et le lancement par le Souverain de l'INDH. « La mortalité maternelle et néonatale constitue une véritable tragédie dans le monde. La triste vérité est que trop de femmes meurent en couches et que trop de familles sont endeuillées par la perte de leur enfant après la naissance. Au Maroc, aucun de nous ne peut rester indifférent à cette tragédie. Il est inacceptable qu'un si grand nombre de personnes meurent alors que des ressources et des méthodes scientifiquement prouvées sont désormais à notre portée pour mettre un terme à cette hécatombe », s'est exclamée Mme la ministre. Mme Baddou a poursuivi en indiquant que le département de la Santé a élaboré un plan d'action 2008-2012 qui envisage de réduire la mortalité maternelle de 227 à 50 pour 100.000 naissances vivantes et la mortalité infantile de 40 à 15 pour 1000 naissances vivantes à l'horizon 2012. Ces objectifs font partie des objectifs du millénaire pour le développement auquel le Maroc a souscrit, et dont la santé de la mère et de l'enfant sont une priorité ainsi que le stipule la déclaration universelle des Droits de l'Homme. « Depuis un an et demi, nous nous sommes engagés pour une cause humanitaire et de développement, celle d'éviter qu'une femme qui donne la vie meurt alors que nous pouvons la sauver. Le plan d'action 2008-2012 pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile est la traduction concrète de cet engagement, avec la mobilisation des professionnels de santé, de la société civile et des partenaires étrangers », a ajouté la ministre. Cette journée a servi à dresser un premier bilan du plan d'action et à identifier de nouvelles mesures afin de renforcer les acquis et relever le défi d'une maternité à moindre risque. Le premier bilan du plan d'action a été jugé très encourageant. Les 9 actions considérées comme des leviers du plan d'action sont engagées. Il s'agit d'actions sur lesquelles a été mis l'accent pour accélérer l'atteinte de résultats rapides et positifs, à savoir : - L'instauration de la gratuité de l'accouchement, de la césarienne et du transport. - L'audit de certification des structures d'accouchement. - Le renforcement de la disponibilité des ressources humaines. - L'amélioration de la disponibilité des médicaments. - La mise en place d'un système de surveillance des décès maternels. - La création du SAMU obstétrical rural. - La création d'un numéro économique de recours. L'impact de la gratuite des accouchements et des césariennes sur la santé de la mère et de l'enfant est certain et a commencé à donner ses fruits. En effet, les premières évaluations montrent une augmentation des accouchements en milieu surveillé et des césariennes entre 2007-2008 et entre les premiers semestres 2008-2009. En outre, le cap de 300.000 accouchements et 40.000 césariennes a été dépassé dans les hôpitaux en 2008. Cet effort doit être renforcé pour dépasser le seuil de 400.000 accouchements hospitaliers d'ici 2012. Durant l'année 2009, le ministère de la Santé a réalisé un audit de certification des 608 structures d'accouchement existantes en dehors des CHU, le rapport national étant disponible. Chaque région dispose de son propre rapport et base de données, ce qui lui permet de visualiser ses lacunes pour les 4 dimensions sur lesquelles repose cet audit (l'accès aux soins, les fonctions SONU, la qualité de la prise en charge, le management et la dynamique communautaire) et de prendre les mesures nécessaires pour conduire les structures sous sa responsabilité à la certification. Le processus de certification devant se poursuivre par la mise aux normes des structures d'accouchement afin d'atteindre les objectifs fixés. Reste à souligner que le système de surveillance des décès maternels est opérationnel depuis janvier 2009. Au cours de cette journée, ont été présentés les résultats de l'audit de certification des structurés d'accouchement, la base de données, la carte sanitaire obstétricale, le premier rapport du comité national d'experts sur l'audit confidentiel des décès maternels et le rapport sur l'élaboration d'une stratégie nationale de prise en charge du nouveau-né, outre la présentation de l'état d'avancement du plan d'action pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile.