Un hommage appuyé a été rendu, samedi à Casablanca, à la défunte Malika El Fassi, figure de proue de la lutte nationale et seule femme à avoir signé le manifeste de l'indépendance du 11 janvier 1944. La défunte a été une femme nationaliste exemplaire qui a bataillé avec abnégation pour l'indépendance du pays et la préservation de ses instituions et valeurs sacrées, a souligné le haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération M. Mustapha El Ktiri. Lors d'un meeting, organisé sous la présidence d'honneur de SAR la princesse Lalla Meriem, à l'occasion de la 3è journée nationale de la femme, ‘'session Malika El Fassi'', M. EL Ktiri a fait remarquer que la défunte représente le modèle de la résistante qui a allié forte personnalité, conviction profonde, détermination inébranlable, sentiment national et une grande culture. Elle a été une femme fermement jalouse des principes et valeurs du pays et de ses constantes sacrées, a-t-il, dit soulignant le dévouement, l'abnégation et l'esprit de mobilisation dont elle a fait preuve dans la lutte pour l'indépendance. Pour consacrer dans les mémoires l'action de la défunte, le nom de cette militante de la première heure qui a marqué en lettre d'or la place de la femme dans la lutte nationale, a été attribué a plusieurs institutions scolaires a-t-il rappelé ajoutant qu'une compilation de ses actions, écrits et recherches a été publiée. M. EL Ktiri a, en outre mis en relief l'engagement de Mme El Fassi pour renforcer la présence de la femme sur la scène politique marocaine et sa participation aux consultations électorales ainsi que pour la constitution d'organisations uvrant pour la lutte contre l'analphabétisme, la prise en charge et le soutien des pauvres ou encore la promotion de la musique andalouse. La défunte restera un symbole de la résistance et une école du nationalisme sincère et du sens du sacrifice, a-t-il poursuivi, non sans rappeler les luttes menées par la femme marocaine en général pour l'émancipation, notamment lors des batailles El Heri (1914), Anoual (1921) ou encore lors du mouvement de protestation contre le dahir berbère (1930). D'autres intervenants, notamment anciens résistants, professeurs, hommes de médias, ont loué les qualités de cette militante hors pair qui a adhéré au mouvement de résistance dès on jeune âge et qui n'a eu de cesse, depuis, de lutter, par l'action et la plume, pour l'indépendance. Cette journée, organisé par la Fondation Zerktouni pour la culture et la recherche, a été marquée par d'autres manifestations artistiques et l'organisation d'une exposition de photos d'autres femmes de la résistance marocaine telles Khadija Medkouri, Aicha Khattabi, Amina Aziz, Dakir Dada et Touria Chaoui.