Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a reconnu que le processus politique au Sahara est toujours "bloqué", faisant part de sa grande "préoccupation", lors d'une rencontre organisée par les étudiants de sciences politiques dans une université parisienne, rapporte l'agence EFE. « C'est l'une des situations qui continue malheureusement d'être bloquée », a admis Guterres , espérant qu'il « sera progressivement possible de trouver un moyen de rapprocher les deux positions ». Répondant aux questions posées par les étudiants de Sciences Po, le responsable onusien a affirmé que son organisation intervient dans cette question, d'une part, à travers, son envoyé spécial, Staffan de Mistura, afin de trouver un terrain d'entente entre le Polisario et le Maroc. Ainsi, à cet égard, Guterres a reconnu que « malgré les différentes tentatives d'action, l'ONU n'a pas été en mesure de générer la "confiance" entre les parties opposées ». La deuxième ligne d'action se fait à travers la MINURSO, a-t-il expliqué « qui tente d'éviter une confrontation armée entre les deux parties ». Or, «la situation est toujours compliquée, surtout après les événements intervenus à Guerguerat », a-t-il dit, soulignant que la MINURSO « a de plus en plus de mal à fonctionner car il y a des obstacles d'un côté et de l'autre pour l'exercice de son mandat ». « La situation est dangereuse parce qu'il y a un conflit de faible intensité, mais dans tous les cas, un conflit qui continue, il n'y a pas de cessez-le-feu définitif et nous avons une très grande inquiétude, pour éviter, avant tout, la généralisation du conflit », a-t-il déclaré. Pour rappel, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a mis en exergue la position de l'Espagne laquelle « considère que le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007 est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le différend autour du Sahara », dans son rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain. Le responsable avait pointé du doigt l'Algérie qui ne cesse de boycotter le processus des tables rondes, considérant ces faits comme étant une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité y compris la 2602, qui établissent les tables rondes comme seul cadre pour le processus politique exclusivement onusien.