Capital humain, infrastructures médicales et leurs répartitions : les principaux maux du secteur médical marocain. Devant les parlementaires, le ministre de la Santé et de la Protection Sociale a énuméré les difficultés auxquelles devrait répondre le chantier de la réforme. Intervenant devant les Représentants de la Nation dans le cadre des séances plénières dédiées à la réponse du gouvernement aux questions orales des parlementaires, le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Rachid Ait Taleb, a affirmé que l'obstacle principal auquel fait face l'écosystème médical de notre pays est la question des ressources humaines. Manifestation flagrante de ce manque dans le personnel médical est l'immigration des cerveaux. Le ministre a indiqué à ce propos qu'« on ne peut pas les empêcher de partir...car il y plusieurs encouragements à l'étranger ». La solution tiendrait à l'augmentation dans le nombre annuel des diplômés, ce qui justifie le recours de l'Exécutif marocain à la réduction des années de formations de 7 à 6 années, ainsi que son ambition de doter chacune des douze régions du Royaume d'une faculté de médecine, ce qui permettrait « à chaque région de former le nombre du personnel médical dont il a besoin », ajoute le ministre. Ce fléau, explique le responsable gouvernemental, est aussi dû aux nombres limités des postes budgétaires dont la part du Ministère de la Santé s'élève à environ 8.000 postes. Interpellé par le groupe istiqlalien sur les maisons d'accouchement dans le monde rural, Rachid Ait Taleb a précisé que le nombre de celles-ci s'élève à 423 dans le monde rural. Leur répartition dépend du taux de populations, qui doit atteindre 25.000 habitants par zone géographique pour y créer une unité d'accouchement. Il a fait aussi savoir que 28 autres centres d'accouchement sont programmés. S'agissant de la question des listes d'attente, le ministre a exposé les avancées de son département, qui a su réduire les listes d'attente dans plusieurs domaines médicaux, notamment en ce qui concerne l'insuffisance rénale.