L'Iran et l'Arabie saoudite ont franchi samedi une nouvelle étape de leur réconciliation au cours de la visite du chef de la diplomatie saoudienne à Téhéran après sept ans de rivalité au Moyen-Orient. Près de 100 jours après l'annonce surprise de la reprise de leurs liens diplomatiques, les deux poids-lourds du Moyen-Orient ont exprimé leur souhait que ce "retour à des relations normales ait un effet positif pour la région, le monde islamique et le monde entier", selon le prince Fayçal ben Farhane. Il s'agit du premier ministre saoudien des Affaires étrangères à être reçu à Téhéran depuis 17 ans. Après un entretien avec son homologue Hossein Amir-Abdolahian, il a rencontré plus tard le président iranien Ebrahim Raïssi, et déclaré qu'il allait lui remettre une invitation "à se rendre prochainement dans le royaume". Aucune date n'a été annoncée pour ce déplacement censé finaliser le processus de réconciliation, qui avait été officialisé le 10 mars à Pékin dans le cadre d'un accord conclu par l'entremise de la Chine, nouvel acteur de poids sur la scène du Moyen-Orient. Avec Raïssi, les deux hommes ont évoqué les "moyens de renforcer les relations bilatérales dans divers domaines", a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères sur sa page Twitter. Pour sa part, le président iranien a déclaré que pour son pays "il n'y a aucun obstacle au développement des relations avec les pays islamiques", d'après un communiqué de son bureau. Il a souligné que "les problèmes et troubles régionaux peuvent être réglés par la coopération et le dialogue sans ingérence étrangère".