Féru de voitures de luxe et de collection, feu Hassan vouait un amour sans pareil à la MENARA, une voiture 100% marocaine qu'il avait lui-même conçue. De l'âge d'or de l'Histoire de l'automobile, l'on retient les voitures classiques qui passaient en boucle dans les films marocains et internationaux des années 70 et 80, le charisme de leurs conducteurs arborant une allure de dandy et la MENARA, cette voiture bien de chez nous que les stars hollywoodiennes s'arrachent malgré sa disponibilité dite sur mesure.
Sa conception a été réalisée par l'un des rois les plus élégants du monde, à savoir feu Hassan II, son nom fait illico presto penser aux paysages les plus exotiques au camaïeu du coucher du soleil et sa coupe, unique en son genre, fait rêver les grands et les petits.
La MENARA est, aussi, un nom qui revient comme une joyeuse ritournelle et qui sonne comme une douce promesse dans les foires et salons dédiés aux amoureux des voitures de luxe, dites classiques.
Dans la presse anglo-saxonne spécialisée dans les voitures de luxe, nous pouvons lire qu'elle est "timeless". Un anglicisme signifiant "intemporel". Et pourtant, malgré l'acception glorifiante de ce qualificatif, la mécène américaine Patti Birch qui ne jurait que par son amour pour les mille et un miracles du Maroc disait, de son vivant, que cette voiture était "too charismatic to fit in one single adjective", comprenez "trop charismatique pour se limiter à un seul qualificatif".
En d'autres termes, la MENARA, l'ambassadrice du Maroc innovant, la Royale à l'image de Son concepteur, n'est pas allée par quatre chemins pour percer aux quatre coins de la ronde.
Automobiles MENARA, l'entreprise des prodiges Fort du succès intercontinental qu'a rencontré la MENARA, son fabricant Automobiles MENARA a eu plus d'un tour dans son sac pour développer son activité.
Grâce à la bonne presse de la voiture la plus médiatisée de l'histoire automobile du Maroc, ce fabricant touche aujourd'hui à la fabrication de manèges électriques, de bungalows de chantier, et d'autres industries spécialisées ou, à proprement parler, plus élitistes.
Cette réussite lui a même valu, plus tard, le statut d'importateur exclusif au Maroc, sous le nom ALFA ROMEO et ce, de 1995 à 2000, puis le statut exclusif de concessionnaire jusqu'en 2004.
Mais avant d'en arriver là, Gilbert Guzzo, l'homme derrière la MENARA a vu naître sa gloire dans le début des années 70 du siècle dernier, lorsque feu Sa Majesté Hassan II, lui a confié la réalisation de la voiture de ses rêves. Mise au point en 1972, elle n'a pas tardé à incarner LA révolution du Made in Morocco.
Deux décennies plus tard, plus exactement en 1993, Gilbert Guzzo se voit assigner par SM le Roi Hassan II la tâche éminemment délicate de réaliser une réplique de la PEUGEOT BEBE 1913, dans les règles de l'art.
Cette belle prouesse, menée avec brio, a fait l'objet d'un projet encore plus audacieux, celui de devenir le porte-étendard de l'automobile Made in Morocco et la vitrine d'un savoir-faire national jusqu'alors jamais enregistré dans ce domaine technologique très pointu.
A une époque où les berlines "tous publics" étaient l'apanage des "happy few", la fabrication des voitures de luxe était, ipso facto, le fief des plus performants. La MENARA a donc rendu possible l'adaptation d'une mécanique répondant aux exigences de la société moderne sur une ancienne carrosserie en fibre de verre. Seulement voilà, une telle gageure fait appel à une expertise particulière et une remise en question permanente. Ainsi, après chaque prouesse réalisée, un outillage très spécifique doit être mis au point. La raison en est que la discipline automobile de luxe vise et frôle la perfection.
Cette voiture marocaine est, jusqu'à présent, la seule à avoir pu concilier une motorisation, un freinage, une boîte de vitesses automatique qu'on dirait tout droit revenus d'une ère future et une carrosserie des plus robustes aux airs d'antan, du bel âge aux couleurs sépia, mais revisitée aux goûts du jour.
Houda BELABD De la MENARA à La Laraki Laraki est, elle aussi, une marque marocaine de voitures de collection fondée en 1999 par le talentueux Abdeslam Laraki, un Casablancais qui a entamé sa carrière par le dessin des yachts de luxe, notamment pour le Roi de Bahreïn, avant de se reconvertir dans la construction automobile à vocation sportive et de luxe.
La Laraki Fulgura est donc présentée pour la première fois en Suisse. Ce fut en 2002 au Salon international de l'automobile de Genève. Cette toute première voiture créée par le constructeur, est commercialisée un an après le salon. La version définitive est exposée à un public élitiste en mars 2005 à Genève. La voiture est construite à 99 exemplaires numérotés sur une période de quatre ans.
La Laraki Borac est, quant à elle, la deuxième voiture du constructeur, présentée au Salon international de l'automobile de Genève de 2005. Cette deuxième voiture, signée par le Bidaoui en moins de dix ans, a suffi pour inscrire son nom dans l'univers des Marocains les plus innovants de l'Histoire automobile. Zoom : Portrait d'une voiture bien de chez nous Porte-drapeau de l'ère nouvelle du Maroc, la MENARA possède tous les atouts pour ravir les inconditionnels des véhicules d'exception !
Aux accents de voiture vintage mais équipée du matériel le plus sophistiqué et d'un moteur surpuissant, la MENARA est un harmonieux mélange de haute technologie et de savoir-faire puisant dans le patrimoine artisanal.
Celle dont le nom rappelle le Maroc exotique a fait la joie des chaînes de télévision internationales et la une de nombreux magazines spécialisés.
Dotée d'une carrosserie en fibre de verre et de finitions faites à la main, elle peut également être personnalisée par son possesseur : initiales au sablage sur le pare-brise, broderies sur la sellerie..., ce qui fait de chaque modèle une pièce unique.
Cabriolet à deux places avec un long capot, de larges ailes ajourées et des marchepieds à l'ancienne, la MENARA, baptisée par Sa Majesté le Roi par allusion au nom d'un site historique de Marrakech, joue bien la carte de l'originalité. En d'autres termes, même si elle peut, pour d'aucuns, avoir un air suranné, la technologie demeure son point fort.
La MENARA est en effet munie d'un moteur de 1998 CC à 4 cylindres en ligne déployant 120 ch à 5 500 tr/min. Les inconditionnels de la vitesse seront ravis, car la MENARA peut franchir les 160 km/h sans aucune gêne.
Fabriquée en matériaux composites à forte résistance, la MENARA concurrence les meilleures berlines de son genre en ce qui concerne la sécurité et le confort. Ainsi, la direction à crémaillère est asservie et la mobilité du véhicule est garantie par une double suspension.
Son système de freinage est avéré avec des disques à l'avant et des tambours à l'arrière, ce qui permet à son conducteur d'en apprécier la conduite à sa juste valeur.
Si la qualité est de mise, la touche artistique de l'homme est bien visible. Les matériaux nobles employés sont tous issus du Royaume et la confection est d'une finition méticuleuse, de noble art lorsqu'on découvre la sellerie ou le tableau de bord en racine de thuya d'Essaouira.
Sur les vingt deux personnes intervenant dans l'entreprise, seules huit sont spécifiquement attelées à la fabrication de la MENARA. Avec une rare polyvalence, les salariés sont en mesure de faire évoluer des postes aussi variés que la réalisation de la fibre de verre, la soudure, l'ébénisterie ou l'assemblage.
Présentée lors des salons spécialisés nord-américains de New York et de Toronto, cette voiture bien de chez nous a conquis autant les professionnels que les passionnés de voitures de collection. Les amateurs ne sont pas non plus restés insensibles à son charme aux airs d'ailleurs, la preuve en est que certains collectionneurs l'ont déjà plébiscitée.
Bio express : Guzzo plébiscite le Made in Morocco Muni d'un certificat d'aptitude professionnelle d'électromécanicien, Gilbert Guzzo réussit en 1972 à persuader les dirigeants de la compagnie pétrolière TEXACO (devenue depuis SHELL), de lui confier la responsabilité d'une station-service, à la condition qu'ils lui permettent d'y implanter un atelier de mécanique. Il crée, alors, sa société "CANAM" abréviation de Caravaning - Nautisme - Marocain. Entouré de quelques ouvriers qui lui sont restés fidèles, il se consacre à la construction de caravanes, de camping-cars et de bateaux de plaisance. Mais au commencement fut la passion. Née un 1er avril, la success story de Gilbert Guzzo est tout sauf un canular. Fils d'immigrés siciliens et marocophile invétéré, d'aucuns se limiteraient aux clichés en disant que les bosseurs qui réussissent le mieux viennent le plus souvent des milieux fragiles. C'est en tout cas ce que nous pouvons lire sur lui dans la presse européenne. Mais selon ses mots, il n'est ni plus ni moins qu'un amoureux des voitures depuis son plus jeune âge. Son certificat professionnel en poche, il se lance le défi de réussir coûte que coûte dès l'âge de 16 ans.
Même s'il a dû en voir des vertes et des pas mûres avant d'atteindre son but escompté, il n'a fait que voir germer en lui une passion qui l'a galvanisé et propulsé sur le devant du monde de la carrosserie. Ainsi, le nom de celui qui parcourait des années lumières à vélo pour aller à son lieu de travail dans les années 60 est aujourd'hui attribué à la MENARA, la voiture que les stars hollywoodiennes réclament à cor et à cri.