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SAR la Princesse Lalla Salma appelle à la création d'un Fonds de Solidarité pour lutter contre le cancer en Méditerranée orientale Présidant l'ouverture de la 56ème session du Comité régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale
SAR la Princesse Lalla Salma a présidé, lundi à Fès, l'ouverture des travaux de la 56-ème session du Comité régional de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la Méditerranée orientale qui se tient du 5 au 8 octobre, avec la participation de 22 ministres de la santé des pays de la région. Dans son allocution à l'ouverture des travaux, SAR la Princesse Lalla Salma a souligné que ce fonds permettra de mettre au point et de financer des programmes nationaux de prévention et de dépistage précoce de cette maladie, et de renforcer les capacités de chaque pays en matière de planification, de mise en œuvre et d'évaluation des programmes y afférents. SAR la Princesse Lalla Salma a relevé que la lutte contre le cancer ne tient pas encore la place centrale qui lui échoit, dans les politiques publiques sanitaires des pays de la Méditerranée orientale et même au niveau international, comme c'est le cas pour des épidémies d'apparition récente ayant suscité un intérêt sans précédent de la part des médias et des milieux sanitaires. «En ma qualité d'Ambassadrice de Bonne Volonté de l'Organisation Mondiale de la Santé, je voudrais lancer, du haut de cette prestigieuse tribune, un appel à tous les gouvernements et aux décideurs, et à travers eux, au système de l'ONU, pour leur dire ce qui suit : Il appartient à la communauté internationale de faire de la lutte contre le cancer l'une des priorités nationales et internationales», a affirmé Son Altesse Royale, précisant que cette session revêt une importance particulière au regard des points inscrits à son ordre du jour, qui couvrent les différentes questions clés ayant trait à la santé qui viennent en tête des préoccupations mondiales, et sont essentielles pour le développement humain, surtout en Méditerranée orientale. Aussi, pour aborder ces questions de manière efficace, est-il nécessaire, a souligné Son Altesse Royale, de suivre une nouvelle approche et d'adopter un plan d'action audacieux et efficient, s'articulant autour de quatre axes majeurs, à savoir l'approfondissement de la solidarité et la mise en place de différents types de partenariat entre les pays de la région et entre leurs structures associatives respectives, précisant que «la prise en charge des problèmes de santé reste tributaire du degré de coopération et d'ouverture de nos pays les uns sur les autres, dans un esprit de complémentarité propre à renforcer notre position vis-à-vis de l'Autre», sachant que « le fait que nos pays sont aux prises avec les mêmes problèmes de santé et qu'ils partagent les mêmes valeurs religieuses, sociales et civilisationnelles, constitue, pour nous, le meilleur gage de succès». Le deuxième axe, a poursuivi Son Altesse Royale, consiste à mettre l'accent sur le soutien à apporter à la recherche scientifique, tout en accordant la priorité aux programmes visant à renforcer les systèmes de détection précoce et d'anticipation des épidémies. Troisièmement, il importe de souligner la nécessité d'adopter l'approche de planification stratégique nationale, a expliqué Son Altesse Royale, estimant que «nos pays sont confrontés à des défis globaux de tous genres, faisant peser une menace réelle sur la sécurité sanitaire de nos générations, présentes et futures, en raison des maladies transmissibles, des épidémies ravageuses, des catastrophes naturelles, des changements écologiques, des conflits armés et des crises économiques». A cet égard, SAR la Princesse Lalla Salma a souligné que l'humanité a éminemment besoin d'un sursaut salutaire permettant à chaque personne lucide de voir que c'est la santé de la mère et celle de l'enfant qui sont les premières à pâtir de ces conditions difficiles. Le quatrième axe, a expliqué Son Altesse Royale, consiste à accorder une attention soutenue à certains types de maladies et d'affections qui, au même titre que les personnes qui en sont atteintes, ne bénéficient pas du même intérêt que celui réservé à certaines maladies répandues au niveau régional. Si certaines maladies comme le Sida et les addictions de tous genres, gagnent en ampleur et en gravité, a relevé Son Altesse Royale, c'est bien parce que certains complexes culturels hérités les font apparaître comme des «tabous» ou des interdits, que l'on doit occulter, et qu'il est honteux d'aborder. Pour transcender ces mentalités anachroniques et s'en affranchir, on ne peut faire autrement qu'affronter ces pathologies en toute franchise et les aborder avec audace et rationalité, a souligné SAR la Princesse Lalla Salma, rappelant que cette démarche trouve son illustration concrète dans les initiatives avant-gardistes de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, qui veille personnellement à la création de plusieurs centres de désintoxication et pour le traitement et la prévention de maladies comme le Sida. C'est ainsi, a rappelé Son Altesse Royale, que le Maroc a pu franchir de grandes étapes en la matière, tant et si bien qu'il devenu tout à fait normal d'aborder et de traiter ces maladies aux plans médical, social et médiatique. Dans le même esprit de franchise, a ajouté SAR la Princesse Lalla Salma, force est de reconnaître ouvertement que la région du Moyen Orient souffre, bien plus que d'autres, - parfois en silence et à cause des faibles moyens disponibles- de la propagation du cancer, rappelant que cette pathologie est devenue l'une des principales causes de mortalité dans le monde, faisant ainsi plus de sept millions de victimes annuellement, soit plus que les décès occasionnés par le Sida, la tuberculose et le paludisme réunis. «Les retombées calamiteuses du cancer, a précisé Son Altesse Royale, deviennent d'autant plus graves qu'elles hypothèquent le processus de développement en cours dans bon nombre de nos pays, notamment ceux à revenus moyen ou faible, surtout en l'absence d'une lutte efficace contre le tabagisme, responsable de 30% des cas d'atteinte par le cancer. Plus grave: la consommation de tabac, aux conséquences ravageuses, prend, malheureusement, des proportions effarantes dans notre région, devenue désormais l'un des marchés les plus propices à la diffusion de ce fléau pernicieux». «Mon engagement humanitaire, autant que mon implication personnelle dans l'action associative responsable, m'ont permis de m'enquérir in situ des terribles drames humains causés par le cancer», a affirmé Son Altesse Royale, soulignant que grâce au soutien constant de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, l'Association Lalla Salma de Lutte contre le cancer présidée par Son Altesse Royale, a pu mettre en œuvre une approche participative et multidimensionnelle, s'articulant autour des axes de l'information et la prévention, l'aide aux malades et à leurs familles, le soutien au corps médical et à la recherche clinique et opérationnelle, outre la création, à travers le Royaume, de nouveaux centres d'oncologie. SAR la Princesse Lalla Salma a également indiqué que grâce aux effets conjugués des efforts nationaux, du partenariat efficient entre l'Association et le ministère de la santé et de la coopération avec l'Organisation Mondiale de la Santé, le Maroc dispose désormais d'un Plan national décennal de prévention et de contrôle du cancer qui posera les jalons d'un modèle marocain de lutte contre cette maladie, fondé sur la bonne gouvernance dans le domaine sanitaire. Son Altesse Royale a, à cet égard, exprimé la volonté de l'Association à mettre l'expertise qu'elle a accumulée en la matière, à la disposition de toutes les instances compétentes des pays de la région, exhortant les ministres de la santé dans la région, ainsi que l'OMS à apporter le soutien nécessaire «pour que chacun de nos pays puisse disposer d'un plan national en la matière». Son Altesse Royale a, d'autre part, réaffirmé son soutien total aux actions menées par le Bureau régional de l'Organisation Mondiale de la Santé pour la Méditerranée orientale, se félicitant des éminents services que rend Mme Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS, à la santé dans le monde, notamment dans les pays en développement, ainsi que les efforts louables que M. Abdul-Karim Yahia Rasea, Président de la cinquante-cinquième session, et Dr Hussein Abderrazak Al-Jazaïry, Directeur régional de l'Organisation, ne cessent de déployer en faveur de la santé dans tous ses aspects, au niveau de la région de la Méditerranée orientale. SAR la Princesse Lalla Salma s'est également réjouie de la concordance des points de vue soulignant l'importance que revêt cette rencontre tant par son timing dans une conjoncture aussi sensible et des questions vitales qui y seront débattues, qu'au regard des résultats qu'on en attend en vue d'y apporter des réponses concrètes. Cette importante réunion, a relevé Son Altesse Royale, intervient dans une conjoncture internationale profondément marquée par la crise économique et financière mondiale et ses retombées négatives sur les conditions sociales, surtout sanitaires, ainsi que par les risques de propagation du virus de la grippe A/H1N1, et la nécessité d'engager des efforts à l'échelle nationale et internationale pour y faire face. Cette crise, a ajouté Son Altesse Royale, s'est accompagnée de l'amorce d'un véritable tournant, symbolisé par la mondialisation de la question de sécurité sanitaire. De même, a poursuivi Son Altesse Royale, qu'elle a induit une prise de conscience accrue de la nécessité de favoriser l'émergence d'un nouvel ordre sanitaire mondial, qui soit marqué du sceau de l'équité et fondé sur les principes de solidarité et de responsabilité. Dès lors, a souligné SAR la Princesse Lalla Salma, «le fait de vouloir accorder la priorité à la santé cesse d'être un banal slogan ronflant, car il s'agit d'un droit humain fondamental qui est en jeu, et qu'il est impératif de sauvegarder et de protéger. Mieux encore, c'est un don divin, dont la préservation serait la meilleure façon d'en rendre grâce au Seigneur».