Lors de la séance plénière du parlement, le député istiqlalien Abdelmajid Fassi Fihri a soulevé la question des obstacles qui freinent le développement du secteur de l'artisanat au Maroc, dressant ainsi un état des lieux en mettant en évidence les divers défis auxquels le secteur est confronté. A cette occasion, le député istiqlalien a appelé à activer le principe de la préférence nationale en faveur des artisans. Détails. « Le secteur de l'artisanat occupe une place essentielle dans l'économie marocaine, en employant environ 2,3 millions de personnes, a indiqué Abdelmajid Fassi Fihri lors de la séance hebdomadaire dédiée aux questions orales, ajoutant qu'il faut exploiter les nouveautés apportées par le nouveau décret relatifs aux marchés publics pour soutenir l'artisanat national. Devant la ministre de tutelle, Fatim-Zahra Ammor, le député de l'Istiqlal a appelé à activer davantage le principe de préférence nationale en faveur des artisans. " Ce décret contribuera à renforcer la reconnaissance et la valorisation de l'artisanat marocain, tout en offrant de nouvelles opportunités de croissance et de développement pour les artisans », a-t-il poursuivi, rappelant que la réglementation exige que les projets de constructions des bâtiments publics intègrent l'artisanat marocain. Du point de vue de M. Fassi Fihri, il faut encourager également le secteur privé à faire la même chose sans mesures contraignantes. « Le décret intègre l'artisanat dans les projets publics, ce qui représente une avancée significative, mais il est également crucial d'encourager le secteur privé à adopter une approche similaire », a-t-il insisté. Par ailleurs, le député est revenu sur la crise que connait le secteur actuellement. « La ville de Fès, considérée comme la capitale marocaine de l'artisanat, abrite de nombreux talents dans cet art, mais malheureusement, ils font face à des défis importants. Parmi ces défis figurent le coût élevé des matières premières, la pénurie des moyens de production, la concurrence avec la production internationale et le retard en matière de digitalisation, ainsi que l'absence d'inscription de ces artisans à l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) », a -t-il déclaré. « Il est crucial de trouver des solutions afin de soutenir et développer ce secteur vital, en fournissant un accès abordable aux matières premières, en modernisant les méthodes de production, en renforçant la promotion de l'artisanat marocain sur le marché international et en offrant des avantages sociaux adéquats aux artisans », conclut Abdelmajid Fassi Fihri.