Le régime d'Alger est dans tous ses états. Ce jeudi 11 mai, le parlement européen a voté par 536 voix pour, 4 contre et 18 abstentions, une résolution appelant les autorités algériennes à libérer le journaliste ElKadi Ihsan et tous les détenus d'opinion et à respecter la liberté de la presse. En sous-estimant l'invitation de Reporters Sans Frontières à respecter la liberté de la presse et à libérer les détenus d'opinion à leur tête le journaliste El Kadi Ihsane, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu, ce matin, un véritable coup de massue en apprenant le vote de la résolution du parlement européen allant dans le même sens. Cette résolution vient non seulement rappeler les gouvernants algériens que leurs violations des libertés constitue une préoccupation de l'ensemble européen, mais, plus grave encore, elle confirme l'isolement d'Alger sur la scène internationale. Avec seulement 4 voix qui ont voté contre cette résolution alors que 536 ont voté pour, on constate bien que le régime algérien n'a pas beaucoup d'amis pour ne pas dire n'a pas d'amis du tout. Le régime algérien, en vérité, des clients mais pas d'amis. C'est grave pour Tebboune et son équipe qui ne cessent de clamer que la diplomatie algérienne a retrouvé son lustre d'antan. De son côté RSF a salué cette résolution sous la plume de sa représentante à l'UE Julie Majorczak qui écrit : «Avec cette résolution, le Parlement européen a montré qu'il n'entend pas rester silencieux face à la répression des derniers médias indépendants en Algérie, alors même que ce pays est un partenaire économique important. Alors que l'appel d'Ihsane El Kadi doit être entendu dans les prochains jours, nous exhortons la Commission européenne et les Etats membres de l'UE à tout mettre en œuvre pour que ce journaliste recouvre sa liberté. Les autorités algériennes doivent prendre conscience que museler les médias est une voie dangereuse qui, à terme, ne sera pas à leur avantage ».
Il faut s'attendre, dans les prochains jours, à une salve qui proviendra, cette fois-ci, du conseil des droits de l'Homme de l'ONU et du Haut-commissariat des Droits Humains de l'ONU qui vont dénoncer la liste publiée il y a quelques temps dans le journal officiel de journalistes, hommes politiques et blogueurs qualifiés de terroristes. Les temps dures ont commencé pour les généraux algériens qui croient jouir de l'impunité dans le concert des nations en faisant du chantage avec leur gaz depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne.