Pour les phases finales de la troisième édition du tournoi feu Mansour Lahrizi, on attendait à coup sûr l'Amal d'Essaouira, l'IRT, champion en titre, et un degré moins la formation de Sport-Plazza, nouveau promu à la cour des grands, pour la simple raison, que ces deux formations n'ont pas chômés durant le "marché" estival, surtout du côté des Souiris, avec la venue de pas moins de huit joueurs. Mais comme l'habit n'a jamais fait le moine. Pour la fête finale, le plateau sera animé par les équipes de l'ASS, le FUS, le MAS et le RCA, des équipes dont les dirigeants gardent une certaine culture pour la genèse. Donc, le vendredi, les amateurs de la balle au panier vont se donner rendez-vous à la salle du complexe Sidi Mohamed, pour rendre un solennel hommage à l'un des plus grands pionniers du sport national. Feu Mansour Lahrizi, qui a pris sa retraite après 39 ans de bons et loyaux services. L'Histoire du sport national et la vie de Mansour Lahrizi ne font qu'un, présent quatre fois aux Olympiades (Rome, Tokyo, Mexico Munich), Jeux Méditerranéens (Beyrouth, Izmir, Split, Alger, Tunis, Casablanca), championnat du monde d'Athlétisme. Modèle de simplicité, de modestie et de rectitude. Son sens de fidélité loin de tout fanatisme. Son charme et son sens de l'humeur, sa courtoisie naturelle, lui ont valu des amitiés multiples. Sa vocation sportive n'est fortuite, elle est innée, faisant naître des espoirs dans le monde du sport national. Une vie proprement consacrée au sport national. Dès 18 heures, les rivaux du fleuve du Bouregreg, ouvrent le bal, dans une partie qui ne va pas manquer de piments, et qui va apporter un nouveau lot d'enseignements, surtout du côté du FUS, qui doit confirmer les résultats obtenus respectivement face à l'ASE et l'IRT. De son côté, l'ASS vice-champion du Maroc et détenteur de la Coupe du Trône, même si elle n'est pas tout à fait au point sur le plan physique, et on attendant la prise en main officielle des affaires techniques par le coach Serbe, ses joueurs sont en mesure pour damer les pions aux Fussites, dont le jeu s'articule non seulement sur la transition, mais sur l'expérience de leur capitaine Mohamed Mouaq, qui, lors de phase préliminaire du tournoi, a démontré qu'il reste l'un des meilleurs meneur qu'a connu le basket-ball national. Après ASS-FUS, le second débat, qui mettra au prise les Verts du Raja, aux Jaunes du MAS, s'annonce à son tour passionnant à plus d'un titre, même si le Raja risque de se présenter avec une formation composée de jeunes talents avec comme chef de file Adnane M'Sadia, qui revient au bercail après une saison sous les couleurs de la formation d'Ithri Rif Nador. Une partie à suivre avec un intérêt particulier, pour voir le degré de la nouvelle force de frappe du MAS, mais surtout du Raja, dont les dirigeants comptent jouer la carte de la jeunesse, celle du centre de formation du club. Connaissant la qualité des débats, la valeur de l'homme, à qui le basket-ball national tient à lui rendre un hommage singulier bien mérité. La salle du complexe Sidi Mohamed mérite aussi bien le vendredi que le samedi, le détour.