2.800 têtes de bovins destinées à l'abattage sont arrivés au port de Jorf Lasfar fin mars, en provenance du Brésil. Toutefois, une bonne partie de consommateurs mettent en doute la qualité de ces derniers. Les regards portés sur le lot fraîchement importé sont particulièrement emblématiques des débats qui se sont ouverts sur leur qualité, voir leur race. Les vidéos diffusées par les médias lors de leur couverture médiatique de l'opération ont soulevé de nombreuses questions sur les réseaux sociaux sur la race des bovins importés qualifiés de « buffles brésiliens ». Plusieurs internautes ont mis en garde contre les coûts très bas de la « viande de buffle »par rapport aux coûts des races bovines locales, notant que son prix au Brésil ne dépasse pas les deux dollars par kilogramme, tandis que le coût de la viande rouge dans la région oscille entre huit et dix dollars. Dans le même sens, plusieurs reproches ont été faites aussi bien sur l'existence de « cas de vache folle » parmi les bovins importés. D'autant plus que le Brésil a confirmé l'identification d'un bœuf infecté parmi son bétail dans la municipalité de Marabá, et ce, fin février. Or, rappelons-le, l'Office nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires a tenu à rassurer les citoyens, niant toute information pareille, et expliquant que « le lot importé 14 février n'était pas concerné par cette infection ». Du même point de vue, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a rassuré récemment les Marocains quant à la qualité des bovins importés du Brésil, confirmant qu'ils « sont conformes aux normes de qualité et qu'ils sont soumis à différents niveaux de contrôles et et d'examen » et ce, lors de la conférence de presse tenue ce jeudi 30 mars à l'issue du conseil de gouvernement. Le gouvernement a ainsi démenti « les rumeurs » qui circulaient ces derniers temps, selon lesquelles ces bovins seraient impropres à la consommation, notant que « tous les bovins importés ont été examinés dans un laboratoire avant leur admission au Maroc, pour s'assurer de leur bon état de santé», précisant que ce processus ne tolère aucun laxisme.