Même si les Lions de l'Atlas ont réussi l'exploit Qatari, comptant pour la Coupe du monde, en éliminant l'Espagne, la Belgique et le Portugal de Ronaldo, sorti en larmes. Rencontrer le Brésil, c'était donc courir le risque de perdre un double enjeu, l'exploit des demi-finales et face au Brésil en amical. Lequel Brésil, faut-il le rappeler, avait été éliminé, lui, en quarts à Qatar 2022, par la Croatie aussi inspirée que le Maroc. Ensuite on risquait avec cet amical, de perdre l'accès au top ten, dont le leader n'est autre que le Brésil.
Walid le vrai Potter
Sans oublier le travail de fond du coach Walid Regragui, qui prouve à ceux qui en doutent encore, qu'il mérite son titre parmi le quatuor des hommes des bancs, ceux du mondial. Et aussi les Carlos Ancelotti, Jurgen Klop, Guardiola, Mourinho ou encore le Graham Potter de Chelsea qui ne reconnaît aucune qualité à Ziyech. Contrairement à Walid, qui aurait été l'homme de la situation chez les Blues! S'il y avait une justice, qui privilégierait la compétence. Mais on ne naît pas entraîneur, on le devient du côté de l'Afrique et il y a peu de chance, sinon jamais pour durer, sans souffrir la valse. Pour ce que le continent a de meilleur, faut-il le rappeler!
Pelé en avait fait son rêve (I have à Dream)
Battre les équipes leaders européennes est un exploit, mais le faire face au Brésil, c'est plus complexe. A moins que vous ne relevez le défi de tenir debout, sur une terre qui (vous) tremble sous les pieds, comme dit le film classique brésilien. On a suivi Walid lors de sa conférence de presse d'après match, où il était à l'aise, après avoir réalisé un songe, exprimé il y a longtemps, par un certain Pelé. Le roi Pelé avait, lors d'une tournée en Afrique, déclaré, à notre confrère feu Mahjoub Fawzi, que l'Afrique remporterait un jour la Coupe du Monde! Et l'Afrique a failli réussir cet exploit à Qatar, par l'intermédiaire du Maroc. Lequel Maroc avait eu droit aux félicitations de Pelé, avant qu'il ne rende l'âme. D'ailleurs, le match face au Brésil s'est tenu en hommage posthume au roi Pelé. Il restera maintenant à satisfaire son vœu de voir l'Afrique au sommet de la Planète Foot. Et c'est plus que sûr, sachant que la barrière psychologique du dominant/dominé a sauté et avec elle tous les blocages réducteurs, qui voyaient en l'athlète africain un coureur des pistes en piteux état, pieds nus. Le Maroc a cassé ce mythe pour de bon et il faut maintenant reconnaître à Walid Regragui et aux Lions de l'Atlas, d'avoir ouvert la chance de l'accès au premier podium de la Coupe du monde, à l'Afrique. Le Maroc y sera le plus favori, pourquoi pas en 2030, chez lui, en Espagne ou au Portugal ! Le lexique de Walid Regragui a accouché de nouveaux mots, comme à chaque opportunité où il rencontre le public: Sacrifice ! Tout le monde s'engage et si ça marche c'est bon, sinon on continuera à travailler !