Les syndicats des pharmaciens ont annoncé une nouvelle grève qui aura lieu le 13 avril pour protester contre une éventuelle réforme du décret relatif à la fixation des prix des médicaments, les conclusions du rapport de la Cour et des Comptes et la détérioration de la situation financière des professionnels. Détails. La colère des pharmaciens est loin d'être apaisée. A peine le problème des élections des Conseils régionaux a-t-il été résolu qu'une nouvelle polémique s'est déclenchée après la publication du rapport de la Cour des Comptes qui s'est montré critique des marges que réalisent les pharmaciens. Après avoir contesté publiquement le rapport qui a pointé du doigt des marges jugées « excessives », les différents syndicats de la profession s'apprêtent à se mettre en grève. La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CPSM), a annoncé, dans un communiqué une nouvelle grève, prévue le jeudi 13 avril. Ce n'est que le prélude d'une série de grèves qui s'en suivront dans une le cadre d'une démarche d'escalade assumée. Les pharmaciens protestent contre une éventuelle réforme du décret relatif à la fixation des médicament qui, rappellent-ils, se prépare sans concertation avec les représentants de la profession. En plus de cela, ils protestent contre leur la situation précaire. La CPSM a expliqué que nombreuses sont les officines menacées de faillite à travers le Royaume, tout en déplorant qu'il n'y ait eu aucune réaction du gouvernement afin d'accompagner ce secteur. « Cette entreprise s'escalade est une réaction à une série d'accumulations négatives et due au refus des autorités compétentes tout dialogue avec les représentants de la profession afin de débloquer les réformes indispensables au redressement de la profession », lit-on sur le communiqué de la CPSM, qui déplore que l'Exécutif ne considère pas que le pharmacien soit un partenaire fiable pour l'amélioration et la régulation de la profession. En effet, il y a plusieurs sujets de discorde qui se sont accumulés ces dernières années. Les pharmaciens revendiquent de nouvelles prérogatives dans l'exercice de leur vocation comme le droit de substitution, actes médicaux anodins...etc. Aussi la réforme de l'Ordre des Pharmaciens, qui a pris beaucoup de retard, a -t-elle exacerbé la colère des professionnels. Le marasme actuel est dû au manque de dialogue entre le ministère de la Santé et les professionnels faute de représentants légitimes. Force est de constater que l'Ordre des Pharmaciens n'a pas encore tenu d'élections. Pour débloquer les choses, le gouvernement a adopté un décret encadrant l'organisation des élections des conseils régionaux.