En quête de soutien diplomatique, le Chef du polisario, Bahim Ghali, s'est rendu au Venezuela où il a été ostensiblement accueilli par le régime de Nicolas Maduro. Ce soutien est de moins en moins garanti compte tenu de l'approche des élections présidentielles en 2024 où l'opposition libérale pro-marocaine a de fortes chances. Détails. C'est l'un des rares bastions vivants du polisario en Amérique Latine. Le Venezuela a reçu le chef de polisario, Brahim Ghali, qui s'est rendu à la capitale Caracas, où le régime bolivarien, lui a déroulé le tapis rouge en lui réservant un accueil digne d'un chef d'Etat. Le chef des séparatistes est venu accompagné d'une délégation. À son arrivée à l'aéroport international Simon Bolivar à Caracas, il a été reçu par le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yván Gil et le directeur du département Afrique auprès du ministère des Affaires étrangères, Yuri Pimentel. Il s'est rendu au Venezuela, à l'invitation du président Nicolas Maduro. La visite est présentée par la propagande polisarienne comme une « commémoration du quarantenaire des prétendues relations diplomatiques » entre le Venezuela et le front séparatiste. La même source prétend que Ghali est venu renforcer cette coopération. Le Venezuela a reconnu le polisario en 1982 et continue de le soutenir politiquement et diplomatiquement. Les représentants de Caracas aux Nations Unies sont habitués à attaquer le Maroc lors des réunions multilatérales. Parfois, ils le font de façon tellement ridicule qu'ils se font dézinguer par leurs homologues marocains. Le 18 avril 2017, l'ambassadeur permanent du Royaume auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a sévèrement recadré le représentant vénézuélien lors d'une séance dédiée aux Objectifs de développement durable (ODD). Omar Hilale l'a ridiculisé après avoir mentionné la question du Sahara qui n'avait rien à voir avec l'objet de la réunion. Le Venezuela soutient le polisario pour des raisons purement idéologiques. Le régime de Nicolas Maduro est connu pour être imbu des idées marxistes et révolutionnaires. Cette même idéologie a conduit ce pays vers sa ruine en 2017 lorsqu'il a vécu une crise humanitaire sans précédent bien qu'il soit un pays producteur de pétrole. La question du Sahara réunit le Venezuela et l'Algérie qui partagent la même hostilité au Maroc. Le président Maduro, rappelons-le, a visité Alger en juin 2022 et n'a pas manqué d'aborder la question avec son homologue algérien, Abdelmajid Tebboune. Les deux avaient réitéré leur volonté commune de poursuivre leur soutien au polisario. Le régime de Maduro, fortmement contesté au Venezuela, risque gros lors des prochaines élections présidentielles en 2024. L'opposition libérale, rappelons-le, veut ouvrir une nouvelle page dans les relations avec le Maroc. Le Président de l'Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaidó, pressenti futur candidat face à Madur, avait exprimé son plein soutien à la proposition d'autonomie au Sahara marocain, dans le cadre de la souveraineté marocaine.