Violations des droits de l'Homme, abus de pouvoir, viols et traitement dégradant envers les femmes ... la sahraouie Khadijettou Mohamed Mahmoud, victime de viol, n'y est pas allée de main morte pour dénoncer les pratiques inhumaines du polisario dans les camps de Tindouf, lors d'une conférence donnée jeudi en Allemagne. Les abus et autres exactions commis par le groupe séparatiste du polisario à l'encontre des femmes et enfants dans les camps de Tindouf ne passent plus inaperçus malgré le black-out dont le pouvoir algérien a toujours essayé de les couvrir. Après un passage poignant devant le Comité des droits de la femme du Parlement européen en octobre dernier, Khadijettou, victime d'un viol commis par Brahim Ghali, le Chef des séparatistes du polisario, est revenue sur le cauchemar qu'elle a vécu pour la énième fois, jetant la lumière sur le visage hideux de la milice du polisario, et décrivant les horreurs que ses membres font subir aux femmes et l'impunité que leur assure l'Algérie, dans une conférence tenue cette fois-ci en Allemagne. Lors de ladite rencontre, intervenue dans le contexte de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes, Khadijettou Mohamed Mahmoud a parlé des souffrances qu'elle endure toujours du fait du viol dont elle a été victime de la part du chef de la bande séparatiste du polisario, Brahim Ghali, non sans fustiger le silence coupable des autorités algériennes en particulier, qui continuent de couvrir cette agression sexuelle de l'impunité la plus scandaleuse. Khadijettou Mohamed Mahmoud a ainsi lancé un appel aux autorités allemandes en vue d'apporter leur concours dans la sensibilisation à la défense des droits des femmes et des filles sahraouies, foulés au pied dans les camps des séquestrés en Algérie. Un crime parmi une liste d'horreurs très longue L'affaire du viol de Khadijettou par l'actuel chef du polisario remonte à 2010. Alors qu'elle était revenue aux camps de Tindouf en 2005 après un séjour de 9 ans en Espagne, la jeune femme sahraouie a commencé à travailler avec une organisation, en tant que traductrice auprès des personnes sur place. Sa vie a pris un autre tournant en 2010 lorsqu'elle est passée par la soi-disant ambassade du polisario sur le sol algérien, pour récupérer l'autorisation de sortie nécessaire afin d'assister à une conférence à l'invitation d'une ONG italienne. « Je suis allée à l'ambassade pour des papiers, en raison de mon travail dans les camps, j'étais connue de tous les membres du polisario. Je n'avais que 18 ans, en me voyant, Brahim Ghali, alors en charge de la soi-disant ambassade, m'a dressé un stratagème pour me violer sauvagement », avait-elle déclaré, selon des propos repris par la presse. Khadijettou n'a pas encore perdu espoir dans son long combat auprès de l'Audience nationale, la plus haute juridiction espagnole, où une plainte a été déposée, en date du 14 janvier 2013, par son avocat à titre volontaire afin que le chef du mouvement séparatiste reçoive le châtiment qu'il mérite. A ce jour, bien que les faits subis par la femme sahraouie sont accablants pour Brahim Ghali, les pressions et les menaces que Khadijettou ne cesse de subir de la part des autorités algériennes ont toujours pour but de faire entrave à l'aboutissement de ce dossier en Espagne. Dans son témoignage, lors de ladite conférence en Allemagne, Khadijettou Mahmoud a alerté sur les conditions inhumaines prévalant dans les camps où vivent toujours les populations séquestrées, dénonçant également le détournement régulier des aides humanitaires internationales par le mouvement séparatiste. Une réalité qui inquiète éminemment les organisations internationales.