Le président américain, Barack Obama, fait cette semaine ses grands débuts devant l'Assemblée générale de l'ONU, où il sera sur la brèche pendant trois jours de débats sur le climat, la prolifération nucléaire, le Proche-Orient ou l'Iran. Plus de 120 chefs d'Etat ou de gouvernement sont attendus à New York mais l'attraction principale sera le premier président américain noir, dont l'opinion mondiale apprécie l'esprit de dialogue qui tranche avec les tendances au cavalier seul de son prédécesseur George W. Bush.Obama sera guetté dès mardi lors d'un sommet sur le climat, alors que les USA sont critiqués par les Européens pour la lenteur de leur Congrès à agir.A moins de trois mois de la conférence cruciale de Copenhague (7-18 décembre), nombre de responsables ne cachent pas leur pessimisme, évoquant les désaccords persistants entre nations développées et en développement sur les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mercredi matin, Barack Obama fera son premier discours à la Tribune de l'Assemblée, où il devrait louer les vertus du multilatéralisme et redire sa volonté de dialogue, même avec les pays hostiles au sien comme l'Iran.Jeudi, Obama présidera un sommet exceptionnel du Conseil de sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires, avant de partir à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) pour la réunion du G20. Ce sommet survient alors que les grandes puissances s'efforcent de contenir les ambitions nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord et que Washington et Moscou promettent de réduire leurs arsenaux nucléaires. En trois jours à New York, Obama aura également de nombreux entretiens bilatéraux, notamment avec ses homologues chinois, Hu Jintao, et russe, Dmitri Medvedev, et le nouveau Premier ministre japonais, Yukio Hatoyama. Il co-présidera une réunion des Amis du Pakistan avec Ban Ki-moon, Gordon Brown et le Pakistanais Ali Zardari. Ce rendez-vous onusien sera également une première pour unPt chinois, ainsi que pour le Libyen Kadhafi qui, en 40 ans au pouvoir, n'y a encore jamais participé. Autre situation insolite:La semaine new-yorkaise donnera également lieu jeudi à une réunion ministérielle du Quartette pour le Proche-Orient (USA, Russie, UE, ONU). Jeudi et vendredi se tiendra une réunion de haut niveau pour faciliter l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des essais nucléaires (CTBT).Enfin, la secrétaire d'Etat USs'entretiendra avec ses homologues du groupe des Six (USA, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), qui négocient depuis des années sur le dossier nucléaire iranien. Israël veut convaincre des pays de boycotter Ahmadinejad à l'ONU Israël a lancé une campagne diplomatique pour convaincre des pays de boycotter le discours que doit prononcer le Pt iranien Ahmadinejad devant l'AG de l'ONU, a indiqué mardi une diplomate israélienne.“ ... Le simple fait de quitter la salle au moment de son discours, ou de n'être pas être présent, constitue un acte symbolique”, a affirmé Gabriela Shalev, ambassadrice d'Israël à l'ONU . “Nous savons que les Américains sont conscients de ces dangers. Ils ne seront présents qu'à un niveau très bas, avec de simples fonctionnaires, en l'absence de leur ambassadrice et du numéro deux de la délégation”, a-t-elle poursuivi“. L'existence même de ce régime est une insulte à la dignité des peuples”, a dit Ahmedinejad en référence à Israël, l'ennemi juré de l'Iran. Le guide suprême iranien Ali Khamenei a parlé pour sa part dimanche du “cancer sioniste” qui “ronge” le monde islamique.