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Le Pt Obama demande au Pt chinois Hu Jintao de se montrer “solidaire” sur l'Iran ONU : Ahmadinejad à la tribune, le nucléaire iranien débattu en coulisses
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad devait livrer hier mercredi un discours très attendu à l'Assemblée générale de l'ONU à New York, au même moment où les grandes puissances chercheront une réponse commune à apporter au défi nucléaire posé par le régime de Téhéran. Les ministres des AE de l'Allemagne, de la Chine, des USA, du Royaume-Uni, de la France et de la Russie (le groupe des Six) se réuniront peu après la fin du discours, dans une salle de réunion des Nations unies à quelques mètres de l'hémicycle. L'allocution du président iranien, habitué aux déclarations fracassantes dans l'enceinte de l'ONU, est très attendue des autres dirigeants, dont beaucoup redoutent que le programme nucléaire de l'Iran ait un objectif militaire - ce que le régime nie farouchement. L'un de ses collaborateurs a affirmé qu'il devait délivrer un “message de paix” aux délégués de l'ONU. Selon l'Elysée, les délégations des 27 pays de l'UE pourraient quitter la salle de l'Assemblée générale pendant le discours de Ahmadinejad en cas de “provocation” de celui-ci. Les Six, de leur côté, vont tenter de coordonner leurs points de vue, en préparation d'une reprise du dialogue avec l'Iran, le 1er octobre à Genève. Ils vont devoir concilier l'ambition des USA et des Européens, qui veulent prévoir de nouvelles sanctions si l'Iran persistait à enrichir de l'uranium, et l'attitude beaucoup plus réservée des Russes et des Chinois. Pour sa part,Javier Solana, le diplomate en chef de l'UE, qui a dit s'attendre à “une déclaration consensuelle”, sans cacher qu'elle pourrait manquer de substance, a confirmé mardi que les Iraniens et les six grandes puissances se retrouveraient à Genève le 1er octobre.Ce lieu avait déjà été évoqué au côté de la Turquie pour accueillir la rencontre, la première menée à un niveau élevé depuis l'élection du PtObama.Les Six viennent de réaffirmer que le nucléaire était en tête de liste de leurs sujets de discussion avec l'Iran. L'Iran, en revanche, refuse a priori toute remise en cause de son programme.L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a en outre annoncé mardi que des scientifiques étaient parvenus à fabriquer une nouvelle génération plus performante de centrifugeuses, en vue d'accélérer l'enrichissement de l'uranium.Solana a indiqué que les grandes puissances se rendraient à Genève avec sensiblement la même offre que précédemment. Cela sera “gel contre gel”, a-t-il dit, c'est-à-dire la suspension des sanctions contre la suspension de l'enrichissement d'uranium. Les USA, après avoir tendu la main ce printemps, comptent en tous cas sur l'ONU pour rallier leurs partenaires à leur ligne de nouveau plus dure. Obama tâche de rallier le soutien chinois face à l'Iran Le président Barack Obama a plaidé vigoureusement auprès de son homologue chinois Hu Jintao mardi la nécessité de la solidarité internationale face à l'Iran et son programme nucléaire, a dit un haut responsable. Obama a dit à M. Hu que la question nucléaire iranienne était “centrale” et “vitale” pour les intérêts américains, a-t-il dit.”Je qualifierais la description que le président a faite de vigoureuse”, a dit ce responsable devant des journalistes. Or la Chine, qui a d'importants intérêts en Iran, a toujours freiné les efforts des Etats-Unis.Auprès de M. Hu, M. Obama a noté “l'impressionnant” esprit de coopération chinois face à un autre défi nucléaire, celui posé par la Corée du Nord, et il lui a dit espérer “voir le même genre de coopération de la part de la Chine sur la question iranienne”, a dit son collaborateur. Les Etats du monde appelés à s'unir contre les grands défis de la planète Pour sa part, le chef de l'ONU Ban Ki-moon devait exhorter mercredi les Etats du monde à s'unir face à trois défis géants: climat, nucléaire et pauvreté, lors de l'AG del'ONU.“S'il y a jamais eu un bon moment pour agir dans un esprit multilatéral renouvelé, c'est bien maintenant”, devait lancer M. Ban en ouvrant les débats.Son choix de mots était interprété comme un hommage à Barack Obama pour sa première apparition à l'ONU en tant que chef de l'Etat le plus puissant de la planète, et à son multilatéralisme proclamé, en fort contraste avec son prédécesseur Bush, volontiers dédaigneux de l'ONU.Le discours, prévu mercredi , du premier président américain noir était très attendu. Il devait dire “comment il voit la coopération internationale du XXIe siècle” et parler “de la nécessité de dépasser les anciennes dissensions pour se concentrer sur l'avenir”, annonçait mardi son ambassadrice à l'ONU, Susan Rice. Jeudi, Obama présidera un sommet exceptionnel du Conseil de sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires, avant de partir à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) pour la réunion du G20.En corollaire, une réunion de haut niveau se tiendra jeudi et vendredi pour faciliter l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des essais nucléaires (CTBT).La semaine new-yorkaise donnera également lieu jeudi à une réunionministérielle du Quartette pour le P-O (USA, Russie, UE, ONU). Mardi, le sommet de l'ONU sur le climat,a déçu les attentes faute d'annonces majeures des principaux acteurs même si la volonté d'avancer de la Chine a été saluée et le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé possible un bon accord à Copenhague.