Comment allier la Sécurité Hydrique, la Souveraineté Energétique et l'Indépendance Alimentaire à l'heure du changement climatique, de la désertification et des enjeux liés à la croissance à l'ère du 21ème siècle ? Telle est, entre autres, la quintessence de la 1ère édition du Forum africain Africa 21, tenue du 21 au 22 février à Casablanca à l'initiative de News Com Africa Holding. Le rideau est tombé hier sur la 1ère édition du Forum africain «Africa 21», organisée du 21 au 22 février à Casablanca à l'initiative de News Com Africa Holding, et à laquelle ont pris part une myriade de personnalités du Maroc, de divers pays du continent et des acteurs économiques de différents secteurs d'activité. De l'avis des participants et des organisateurs, cette première édition a connu un franc succès. Il ne pouvait en être autrement puisque le thème proposé «L'Afrique au cœur des stratégies de sécurité et de résilience, à l'ère du 21ème siècle» est d'une actualité brûlante. D'ailleurs, la présence, entre autres, de Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, de Jeannette Pretot, Présidente de l'Ambassade de l'Eau en France, Jauad El Kharraz, directeur exécutif du Regional Center for RenewableEnergy&EnergyEfficiency (RCREEE) en Egypte, en dit long .Auxquels s'ajoutent la présidente de l'association jeunesse verte du Cameroun Marie TamoifoNkom, d'Abdelmounim El Eulj, président de la Fédération nationale de l'Agroalimentaire (FENAGRI) et d'Abakar Ramadan, secrétaire d'Etat tchadien à la production et à la transformation agricole. C'est dire l'importance de cette rencontre. Se voulant une plateforme de référence pour les thématiques liées à la résilience et à la sécurité continental, ce Forum a été l'occasion de débattre des trois volets d'importance majeure pour le continent, à savoir : la Sécurité Hydrique, la Souveraineté Energétique et l'Indépendance Alimentaire à l'heure du changement climatique, de la désertification et des enjeux liés à la croissance à l'ère du 21ème siècle. Dans son intervention, M. Baraka n'a pas manqué de souligner la nécessité d'une gestion intégrée de l'eau, de l'énergie et de l'agriculture pour une meilleure efficacité des projets liés à ces trois secteurs vitaux. Pour lui, la gestion intégrée de ces trois secteurs est également nécessaire au développement économique et à l'atteinte de la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire, et pour assurer un développement durable, particulièrement face aux changements climatiques.
Approche intégrée En effet, d'après les chiffres des Nations Unies en 2021, 72% des ressources hydriques sont utilisées pour le secteur agricole. De ce fait, une coopération optimale et une approche intégrée et participative est nécessaire pour une gestion efficace et efficiente du nexus sécurité Eau-Energie-Alimentaire en Afrique. Aujourd'hui, les recherches s'intensifient pour l'approvisionnement correct dans ces trois ressources. En la matière, les innovations technologiques de dessalement et de traitement de l'eau sont devenues le cheval de bataille en réponse au stress hydrique et à la sécheresse. Elles connaissent des avancées majeures. Pour les spécialistes, l'accent doit être mis sur la numérisation dans la gestion durable du cycle intégral de l'eau. Les sécheresses successives plaident dans ce sens. D'ailleurs, les conférenciers n'ont pas manqué de mettre en exergue le danger du changement climatique et son impact sur les ressources hydriques de la planète entière. Pour eux, l'approvisionnement stable, tant pour la consommation humaine que pour le bon fonctionnement des écosystèmes, demeure un défi qui doit être relevé collectivement par le développement de nouvelles technologies. Présentant un échantillon de l'écosystème innovant au niveau international, les panélistes ont aussi affirmé qu'il faut s'orienter vers l'innovation technologique dans le but de concevoir des méthodes nouvelles et pionnières qui garantissent la sécurité des ressources naturelles, notamment hydrique, et un approvisionnement équitable et adéquat pour tous. Qu'en est-il de la sécurité alimentaire ? Les débats ne l'ont pas éludée. En effet, dans un marché mondialisé, comme le fait remarquer le président de la FENAGRI, l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise alimentaire, à travers la recherche et le développement (R&D) et l'innovation, reste un véritable levier de croissance pour conquérir de nouvelles parts sur le marché domestique et sur le marché à l'export africain, plus précisément. Dans cette optique, la transformation digitale de l'entreprise alimentaire représente l'un des leviers incontournables pour le développement des filiales dédiées à l'innovation et à la robotisation des processus, ce qui permettrait à ces entités de se procurer un avantage concurrentiel, et par conséquent assurer leur pérennité et l'extension dans des marchés à fort potentiel de croissance. Enjeux climatiques Toujours est-il que la question des ressources hydriques a été au cœur de la rencontre. Selon les panelistes, il existe actuellement des outils de modélisation qui permettent, avec l'aide de l'intelligence artificielle, de faire des scénarios futurs sur plus de 20 ans, sur l'évolution de la demande en eau pour pouvoir prendre les bonnes décisions par rapport à l'aménagement des territoires. Ce qui fait dire à Mme Jeannette Pretot que la réponse à la demande en eau, aux évolutions démographiques, et aux besoins en installations industrielles et touristiques nécessite de poser les bonnes questions et de constituer une vision claire. D'ailleurs, elle a présenté l'outil STRATEAU, élaboré avec l'aide de la France, de l'Italie, du Liban et du Maroc, et mis à la disposition des pays méditerranéens. Ce dispositif élabore les solutions aux problèmes climatiques et naturels qui lui sont posés, et prévoit l'évolution des situations relatives notamment aux pressions hydriques. Enfin, rappelons que durant les deux jours, plusieurs panels ont été organisés autour de différentes thématiques relatives notamment à «l'innovation technologique dans la lutte contre le stress hydrique: un vecteur de développement», «Quel modèle de transition énergétique à l'heure de la décarbonation», «L'industrie agroalimentaire en Afrique: Quelles actions concrètes pour atteindre la sécurité alimentaire». Il s'est agi aussi de :«Les métiers verts de demain, quelle place dans l'enseignement et la formation professionnelle?» et «Climat des affaires en Afrique: pour un cadre propice au développement des TPE-PME».
Wolondouka SIDIBE
Rendez-vous de Casablanca de l'assurance : Plein feu sur l'assurance automobile A l'initiative de la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurance (FMSAR), la 9ème édition du rendez-vous de Casablanca de l'assurance se tiendra les 8 et 9 mars prochain dans la capitale économique du Royaume. Placée sous le thème «Assurance automobile entre progrès technologiques et évolution des mobilités». Cette édition à laquelle sont attendus une trentaine d'experts internationaux et plus de 1000 participants de 40 pays à travers le monde, revient à la normalité en présentiel, après deux éditions, 2021 et 2022, tenues respectivement en format virtuel et hybride. Etant une branche de grande importance dans le secteur et au vu des bouleversements que connaît son écosystème, un focus particulier sera porté à l'assurance automobile en traitant des grandes tendances mondiales liées à l'innovation en assurance automobile ainsi que des défis qu'impose l'évolution des mobilités, précise le communiqué de la FMSAR. La cérémonie d'ouverture qui aura lieu dans la matinée du mercredi 8 mars, connaîtra la participation de la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, du président de la FMSAR, Mohamed Hassan Bensalah, du président par intérim de l'ACAPS, Othman Khalil El Alamy, ainsi que du président de l'Association Nigériane des Assureurs, Olusegun Omosehin. Ce dernier représente le Nigeria, pays à l'honneur de cette édition. «Nous sommes ravis de renouer avec la normalité et pouvoir abriter en présentiel cette 9ème édition durant laquelle nous mettrons le focus sur la branche automobile, ses défis et ses innovations face à un écosystème en pleine évolution et en perpétuel changement», a relevé, à cette occasion, le président de la FMSAR, M.Bensalah, cité dans le communiqué. Très attendue par les professionnels du secteur, cette édition programme en plus des plénières, 7 panels et compte recevoir une trentaine de leaders mondiaux du secteur, à l'instar de Susan NEELY, présidente de la Global Federation of Insurance Associations (GFIA) et présidente du American Council of Life Insurers (ACLI), qui viendront partager leurs expériences et leurs visions sur l'avenir de l'assurance automobile, ainsi que d'autres sujets qui concernent de manière plus large l'industrie de l'assurance dans son ensemble.
21ème édition des «Trophées de l'Assurance» : La Fondation Ennajah remporte le Trophée «Innovation sociétale» «Ce Prix est à la fois un honneur pour toutes nos équipes et une véritable reconnaissance des efforts consentis par la Fondation en faveur de la promotion de l'éducation et la lutte contre l'abandon scolaire. Cette récompense conforte aussi la Fondation dans sa stratégie à fort impact social, ciblant les populations les plus vulnérables et répondant de manière concrète à leurs besoins». C'est en ces termes émouvants que s'est exprimée Mme Aïcha Lebsir, Directrice Générale de la Fondation, en recevant,récemment à Casablanca, la prestigieuse distinction «Trophée de l'Innovation sociétale», lors de la 21ème édition des «Trophées de l'Assurance».
Cette nouvelle consécration récompense ainsi les efforts et l'engagement de la Fondation Ennajah, créée en 2019 à l'initiative de SANLAM Maroc, dans ses multiples actions. Cette organisation œuvre pour la promotion de l'éducation des enfants défavorisés, la lutte contre l'abandon scolaire, la pauvreté et l'exclusion sociale. «L'Innovation sociétale» est une offre dénommée «Assurance continuité scolaire» et est lancée en septembre 2022 par la Fondation Ennajah.
Pour comprendre la portée de cette récompense, il faut dire que lors de l'édition 2023 des «Trophées de l'Assurance», ce sont 21 Prix au total qui ont été remis pour différentes catégories, lors de cet événement annuel, en présence de plusieurs personnalités du monde des affaires et de l'écosystème de l'assurance et de la réassurance au Maroc.
Ainsi, outre ses missions initiales (la promotion de l'éducation des enfants défavorisés, la lutte contre l'abandon scolaire, la pauvreté et l'exclusion sociale), la Fondation Ennajah mène différentes actions sur le terrain en apportant un soutien direct aux populations les plus démunies, particulièrement dans les zones rurales ou reculées du Maroc mais aussi en contribuant aux efforts de lutte contre toutes les formes de précarité ou d'exclusion.
Vaste programme d'actions
D'ailleurs, l'institution de Mme Aïcha Lebsir place la promotion de l'éducation et la lutte contre le décrochage scolaire au cœur de ses priorités, en inscrivant son action dans le cadre d'une approche pour un développement socio-économique équitable et durable.Dans le même cadre, la Fondation Ennajah œuvre aujourd'hui pour le déploiement d'un vaste programme d'actions articulé autour de plusieurs axes comme la restauration d'établissements scolaires et de pensionnats.
Il s'agit aussi de la mise à niveau des équipements informatiques dans les écoles ciblées et de l'éveil civique et environnemental et l'intégration des jeunes par le sport. Sans compter que ses équipes s'investissent régulièrement dans des actions de proximité, au profit d'associations engagées auprès des populations défavorisées dans différentes régions du Royaume.
Pour rappel, les «Trophées de l'Assurance», attribués chaque année par un jury multisectoriel et pluridisciplinaire, rendent hommage à l'action et à l'engagement des professionnels de l'assurance, soucieux de la sécurité de leurs assurés. Selon les catégories, chaque Trophée vient récompenser le caractère novateur, la pertinence de l'innovation, la réponse à un nouveau besoin et le bénéfice pour la cible finale.
1ère édition du Forum d'affaires : L'Espagne à l'honneur pour un partenariat renforcé La capitale du Détroit abrite, du 24 au 25 février, la première édition du Forum d'Affaires à l'initiative de l'Instance marocaine des entreprises. Selon les organisateurs, cet événement connaîtra la participation de plusieurs entreprises représentant les secteurs de la formation et du conseil, de la numérisation, des énergies renouvelables, du recyclage et de la valorisation des déchets. Organisée, en partenariat avec la Chambre de commerce, d'industrie et de services de la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, cette rencontre sera marquée par la présence de l'Espagne comme invité d'honneur de cette édition. Au programme de ce Forum figurent plusieurs panels thématiques sur les opportunités d'investissement dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, la formation et l'accompagnement, la transition numérique, les énergies renouvelables. Il s'agira également des rencontres B2B entre les entreprises marocaines et leurs homologues espagnoles. Le communiqué de l'Instance indique que le choix du Royaume d'Espagne, en tant qu'invité d'honneur de cet événement, organisé en collaboration avec le Centre régional d'investissement (CRI) et l'institution Tamwilkom, s'inscrit dans le cadre du développement des relations économiques entre les deux pays voisins, et dans un climat caractérisé par le rapprochement stratégique maroco-espagnol. Cette manifestation verra la participation d'environ 500 petites, très petites et moyennes entreprises (TPE) et (PME) venant des différentes régions du Royaume, en plus de représentants des zones industrielles, des instances élues et des administrations publiques concernées par les domaines de l'investissement, d'emploi, des impôts, de l'économie et des finances. L'objectif étant d'établir un climat d'affaires basé sur l'échange d'expertise et le partage d'expériences entre hommes et femmes d'affaires et chefs d'entreprises, et de renforcer la communication entre l'administration et l'entrepreneur sur des sujets et des préoccupations d'intérêt mutuel. A travers l'organisation de ce Forum, l'Instance marocaine des entreprises cherche à développer les potentialités des TPE et PME à se mettre en valeur et à commercialiser leurs services, afin de contribuer efficacement à la relance de l'économie marocaine, promouvoir les opportunités d'emploi dans le secteur privé et d'encourager l'investissement.