Les chiffres publiés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) au titre du mois de janvier 2023 confirment la poursuite de la tendance haussière de l'indice des prix à la consommation (IPC).Ainsi, l'IPC a enregistré au cours du mois de janvier une augmentation de 0.5% par rapport au mois précédent, et une hausse de 8,9% par rapport à l'année dernière, compliquant davantage les préoccupations actuelles des ménages marocains. La conjoncture internationale est toujours marquée par le choc inflationniste, et tirée essentiellement par l'impact non encore complètement résorbé de la pandémie, la guerre russo-ukrainienne, l'accélération de la hausse des prix des produits alimentaires et l'augmentation des prix de l'énergie. Le Maroc, quant à lui, ne fait pas exception. Si le taux d'inflation s'est établi à 6,6% au terme de l'année 2022, les prix à la consommation ont connu une hausse progressivement au fil des mois pour atteindre 8,3% sur le seul mois de décembre et finir à 8.9% ce mois.
Cette augmentation de 8,9% a été constatée au niveau de l'IPC en janvier, par rapport à la même période de l'année précédente, résultat direct de la hausse de l'indice des produits alimentaires de 16,8% et de celui des produits non alimentaires de 3,9%, précise la source.
L'augmentation de 0.5% de l'IPC résulte, par ailleurs, de la hausse de 1.4% de l'indice des produits alimentaires, mais également de la baisse de 0,1% qu'a connue l'indice des produits non alimentaires, explique le HCP.
S'agissant des flambées des produits alimentaires, constatées entre décembre 2022 et janvier 2023, le HCP souligne qu'elles concernent principalement les «légumes » avec 3,3%, les « fruits » avec 2,6%, le « lait, fromage et œufs », 1,6%, les « viandes », 1,2%, les «eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes», 0,6%, les «huiles et graisses», 0,5%, le «pain et céréales», 0,3%, et les «poissons et fruits de mer» avec 0,2%. Face à cette situation, le gouvernement avait annoncé récemment plusieurs mesures. L'Exécutif a promis un durcissement des contrôles au niveau des points de vente et marchés pour contrôler les prix et la qualité des fruits et des légumes, en plus de l'importation de 200.000 bovins pour faire face à la hausse des prix de la viande.
Pour les produits non alimentaires, une baisse a été relevée principalement au niveau des prix des « carburants » avec 3,2%.
En ce qui concerne les régions les plus touchées, le HCP précise que Guelmim et Errachidia figurent en tête de liste avec un IPC de 1,2%, suivies par Laâyoune et Safi avec 1,1%, Tanger avec 1,0%, Oujda, Tétouan et Béni-Mellal avec 0,9%, Fès, Marrakech et Dakhla avec 0,8%, Agadir avec 0,7%, Rabat et Settat avec 0,4% et Meknès avec 0,3%. Toutefois, l'institution relève une stagnation au niveau de Casablanca.