Le spécialiste en criminalistique des logiciels malveillants mobiles développe, dans cette interview, un contre-réquisitoire scientifique sur les accusations d'espionnage à l'encontre du Maroc. En 2021, Amnesty et le collectif Forbidden Stories avaient accusé le Maroc et d'autres pays d'avoir utilisé le logiciel Pegasus pour espionner des journalistes et militants marocains, mais aussi des responsables français, dont le président Emmanuel Macron.
Depuis lors, le Royaume n'a cessé de demander aux deux organisations de lui fournir les preuves techniques de ces accusations, choses qu'elles se sont toujours refusé de faire. Aujourd'hui, c'est un expert en criminalistique des logiciels malveillants mobiles et d'espionnage numérique qui s'exprime pour remettre en question la méthodologie et les conclusions de l'enquête.
À la veille de la publication de son document de synthèse sur l'affaire Pegasus, notamment son volet concernant le Maroc, où il dresse un véritable contre-réquisitoire contre les accusations d'Amnesty, l'expert américain Jonathan Scott a accordé en exclusivité une interview à «L'Opinion», dans laquelle il détaille sa critique de la méthodologie et les données d'Amnesty et Citizen Lab, et réfute en bloc l'implication du Maroc dans cette affaire d'espionnage. - Comment vous êtes-vous intéressé à l'affaire Pegasus ? - Je suis doctorant en informatique. Ma spécialité est la criminalistique des logiciels malveillants mobiles et l'espionnage numérique, cela fait partie de mon sujet de thèse de doctorat, et j'étudie cela depuis quelques années. Le cas de l'accusation à l'encontre du Maroc de l'utilisation du logiciel Pegasus est très intéressant, parce qu'au fur et à mesure que je creuse le sujet, je remarque qu'il n'y pas de base scientifique réelle à ces accusations. J'ai publié quatre articles scientifiques pour expliquer les dessous de cette affaire... Trouvez l'intégralité de l'interview dans notre édition du VSD disponible en kiosque.