Un groupe de 30 députés européens, connus pour leur hostilité envers le Maroc et son intégrité territoriale, réclament à la présidente de l'Union européenne (UE) d'interdire les officiels marocains d'entrer aux institutions de l'UE. Un groupe de 30 députés européens, mené par Miguel Urban, d'Anticapitalistas, et Ana Miranda, de BNG, ont demandé dans une lettre à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, d'adopter des mesures contre le Maroc et interdire aux représentants marocains d'entrer dans les institutions de l'UE. L'initiative est signée principalement par des eurodéputés de gauche et des verts, auxquels s'ajoutent également deux socialistes et le libéral Javier Nart. Aucun parlementaire espagnol du Parti Populaire ou du PSOE dont le président est Pédro Sanchez. "Nous vous demandons d'user de vos pouvoirs pour que le Parlement européen applique les mêmes mesures prises contre le Qatar au Maroc", résume la lettre, évoquant l'interdiction d'accès au Parlement européen tant que dure l'enquête liée à présumée affaire Qatargate est toujours en cours. Dans le cas du Qatar, le Parlement européen a gelé le traitement de toutes les décisions qui affectent le pays du Golfe, comme la négociation sur les exemptions de visa. La semaine dernière, rappelons-le, le Parlement européen a approuvé une résolution controversée sur "la situation des droits de l'homme au Maroc et le harcèlement des journalistes" qui comprenait en un point la "profonde inquiétude face aux accusations selon lesquelles les autorités marocaines ont corrompu des députés au Parlement européen". Puis les eurodéputés du PSOE ont voté contre, restant seuls aux côtés d'une dizaine d'eurodéputés d'extrême droite et de plusieurs non-inscrits dans leur rejet de la résolution censurant les pratiques du Maroc. Les socialistes espagnols se sont séparés du vote général du groupe social-démocrate et du chef de la délégation, l'Espagnole Iratxe García, qui a voté en faveur de l'initiative.