Le Maroc est un voisin et un partenaire stratégique pour l'Espagne et l'Europe, a indiqué, vendredi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, José Manuel Albares. Lors de son passage à la radio nationale espagnole (RNE), le chef de la diplomatie espagnole a affirmé que l'Espagne, l'Europe et le Maroc « partagent des intérêts vitaux », en termes de « gestion et de canalisation de l'immigration clandestine, de lutte contre le djihadisme, d'engagement en faveur du co-développement », mais partagent également « un intérêt pour l'Afrique ».
Albares a mis en lumière le rôle crucial du Maroc dans la coopération sécuritaire, faisant savoir que « sans la coopération du Maroc, l'Espagne et l'Europe ne peuvent pas démanteler des cellules djihadistes et arrêter les terroristes ».
La prochaine Réunion de Haut Niveau Maroc/Espagne « sera un moment très important dans les relations entre les deux pays », a-t-il annoncé, précisant que Rabat et Madrid « ont entamé une nouvelle phase avec des bases beaucoup plus solides ».
Et de rappeler, « nous avons de nombreux intérêts vitaux qui doivent être gérés conjointement. La Réunion de Haut Niveau fait partie de la feuille de route hispano-marocaine adoptée en avril dernier, à l'occasion de la visite du président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez au Maroc », soulignant que, depuis lors, tous les groupes de travail bilatéraux ont été mis en place.
Le Maroc est désormais le principal partenaire commercial de l'Espagne en dehors de l'UE, à l'exclusion des Etats-Unis et du Royaume-Uni, a noté Albares, et ce, compte tenu des échanges commerciaux entre les deux pays qui ont augmenté de 31% pour atteindre près de 10 milliards d'euros.
Dans la même veine, Albares a affirmé que toutes les routes migratoires de l'Afrique vers l'Europe ont connu une croissance notable, comprise entre 60 et 150%, alors que celles qui arrivent en Espagne ont diminué de 30% et ce grâce à la collaboration du Maroc.
Le Maroc et l'Espagne se sont engagés à traiter les sujets d'intérêt commun dans un « esprit de confiance et dans la concertation », conformément à la nouvelle feuille de route, tout en réactivant les groupes de travail créés entre les deux pays pour relancer la coopération bilatérale multisectorielle, a-t-il poursuivi.