La véritable beauté d'un individu réside dans sa personnalité et son caractère. C'est pourquoi, il est essentiel aux parents d'œuvrer à ce niveau. A ce sujet, le plus important consiste à apprendre à l'enfant: Le respect de ses parents, des aînés et de tous les gens en général. Le respect de la personne, bien sûr, mais aussi le respect de la propriété et de l'honneur d'autrui. Dans l'environnement pluri-religieux et multiracial dans lequel nous vivons, l'enfant se doit d'apprendre à respecter tous ceux qui sont autour de lui, avec leurs différences et leurs particularités… Par ailleurs, il est aussi du devoir des parents de veiller à l'instruction civique des enfants, afin qu'ils puissent respecter les règles de comportement social en vigueur dans le pays dans lequel ils vivent. Les valeurs morales prêchées par l'islam comme la bonté, l'honnêteté, la générosité… Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait en ce sens: «Un père ne peut donner de meilleur présent à son enfant que de bonnes manières.» Dans un autre Hadith, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit: «L'enfant a deux droits sur son père: le premier consiste à ce qu'il lui donne un nom et le second, qu'il lui inculque les bonnes manières.» Les règles de bienséance islamique de la vie courante comme la façon de manger, de boire, de parler, de se comporter etc… Accorder à l'enfant toute l'affection, la tendresse, l'amour et l'attention dont il a besoin. Le second devoir des parents envers leur enfant est de lui accorder tout l'amour, l'affection, la tendresse et l'attention dont il a besoin. Ce sont là des sentiments naturels qu'Allah a placé dans le cœur de l'être humain et plus particulièrement dans le cœur des parents. Il est justement du devoir des parents de les manifester et de les exprimer sincèrement. L'enfant en a besoin. Il a besoin de se sentir aimé, de se sentir l'objet d'attention de la part de ses parents. Sinon, le risque est qu'il va se refermer sur lui-même et va peu à peu développer un sentiment d'égoïsme; il ne pourra manifester de la compassion pour les autres, tout simplement parce qu'on n'en n'a pas manifesté pour lui. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui-même insistait pour que l'on fasse preuve de tendresse à l'égard des enfants. Il est rapporté qu'une fois, alors qu'il était en train d'embrasser son petit-fils Hassan (radhia allâhou anhou), Aqra' Ibné Hâbis (radhia allâhou anhou) qui était aussi présent s'exclama: «J'ai dix enfants, et je n'ai jamais embrassé l'un d'entre eux ! « Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) le regarda alors et dit: «Celui qui n'éprouve pas de la miséricorde, Allah n'en éprouvera pas non plus à son égard.» L'expression de cet amour peut se faire de multiples façons: durant l'enfance, cela peut se faire par des paroles douces, des baisers, des cadeaux, des instants de distraction partagés… Lorsqu'il est un peu plus âgé, l'amour se manifeste surtout dans le dialogue et dans l'attention que l'on montre pour tout ce qui le concerne. On se doit aussi d'être à l'écoute de ses soucis et de ses problèmes, surtout durant l'adolescence. Au cas contraire, il risque d'aller chercher un soutien et une oreille attentive ailleurs, en allant se confier par exemple à ses amis. Le résultat est qu'on ne sera jamais au courant des difficultés qu'il connaît; et là on se retrouvera avec le genre de situation où parents et enfant sont comme de parfaits étrangers qui, pourtant, vivent sous un même toit. C'est la raison pour laquelle il est indispensable de sacrifier de notre temps et de le consacrer à notre enfant, si on veut éviter la rupture avec lui… Il faut cependant bien comprendre quelque chose: aimer son enfant n'a jamais signifié de le laisser faire ce qu'il veut, surtout quand ses désirs vont à l'encontre des principes de l'islam. Il faut garder à l'esprit la finalité: notre but est d'accompagner et d'orienter notre enfant vers ce qui est le mieux pour lui, vers ce qui le conduira vers la réussite éternelle. Il ne peut y avoir de compromis par rapport aux principes de l'Islam. Le choix nous appartient: soit on le laisse faire ce qu'il veut maintenant, au risque de le voir, par la suite, s'égarer et ainsi remettre en question sa réussite devant Allah; soit on fait preuve de fermeté et on veille à ce qu'il respecte les principes de l'islam dès maintenant, afin qu'il connaisse la quiétude et la joie plus tard… Une dernière chose en ce qui concerne ce devoir: aimer l'enfant ne signifie pas non plus de le choyer constamment et de rester toujours aux «petits soins» avec lui, en se comportant envers lui comme s'il était encore un bébé… alors qu'il ne l'est plus. Un tel agissement peut nuire à son bon développement. A suivre Développer chez l'enfant sa confiance en soi et son sens des responsabilités. Le troisième devoir consiste à développer chez l'enfant sa confiance en soi, et par ce moyen, développer son sens de responsabilités. Les deux sont en effet liés. Lorsque l'enfant aura confiance en sa personne et en ce qu'il fait, cela lui permettra de s'épanouir et, progressivement, cela l'amènera à devenir un individu responsable. La question est maintenant de savoir comment procéder sur ce point. A ce sujet, les savants citent un certain nombre de moyens: Tout d'abord, il faut laisser à l'enfant l'occasion d'exprimer son point de vue, dans les limites de la «Chariah» bien sûr. Il faut aussi lui laisser parfois prendre des initiatives. Si ce qu'il a fait est bien, il faut le féliciter. Et si jamais le résultat de ce qu'il a fait n'est pas positif, il faut lui faire comprendre ce qui n'a «pas tourné rond». Il faut encore le charger de certaines responsabilités, en fonction de son âge, et lui demander des comptes, par la suite, en ce qui concerne la tâche qu'il avait à faire. Ce sera le moyen de lui faire comprendre la conséquence de ses actes. Sur ce point également, il faut faire preuve de modération. Il ne s'agit pas non plus de trop donner confiance à l'enfant, de sorte à ce qu'il développe un sentiment d'orgueil. Il faut lui apprendre à garder les pieds sur terre.