« 80% des personnes qui se rendent aux services des urgences ne sont en de recevoir de tels soins, d'où le problème de l'encombrement », a affirmé le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, dans une réponse sur la situation des services d'urgences des CHU au Maroc. Intervenant à la Chambre des Représentants en réponse à une question sur « le plan d'urgence destiné à améliorer l'accueil et les soins dispensés par les services d'urgence au niveau des CHU », le ministre a affirmé que « les services des urgences sont aussi concernés par la réforme du secteur, étant donné que ceux-ci font partie intégrante des établissements de santé marocains ».
Ainsi, le ministre a rappelé que ces services demeurent confrontés au problème de l'encombrement, d'autant plus que « les personnes qui s'y rendent ne présentent pas vraiment des cas d'urgence ». La majorité des personnes qui se présentent auprès de ces services ne sont pas vraiment en situation d'urgence, ce qui est à l'origine de la surcharge de ces services.
Sachant que certains centres de proximité devraient assurer leur rôle en la matière, explique-t-il, les problèmes auxquels sont confrontés les services d'urgence seront traités dans le cadre de cette politique de proximité, mais également à travers une réforme structurelle, notamment par le biais de la réhabilitation des centres et des établissements de santé.
En outre, un vrai problème se pose au niveau des ressources humaines, particulièrement, dans le volet relatif à l'anesthésie et à la réanimation qui représentent à 90%, un pilier fondamental et essentiel au fonctionnement des services des urgences.
À ce sujet, le programme dédié à la formation des médecins d'urgence n'a pas abouti à des résultats, a-t-dit, sachant que cette formation s'étalait sur une période de 5ans, alors qu'un réanimateur est formé au cours de 4 années seulement.
Et d'ajouter : « Nous formons actuellement des infirmiers urgentistes, pour ce faire, nous devons revoir la formation dispensée, surtout celle destinée aux médecins des urgences, en réduisant ainsi le nombre d'années, tout en offrant une formation de qualité en la matière ».