SM le Roi Mohammed VI a inauguré, mardi à Marrakech, le Centre de formation professionnelle de la Maison Carcérale et le Centre de Sauvegarde de l'enfance dédié aux jeunes filles, réalisés par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus avec une enveloppe budgétaire de 12 millions de dirhams (MDH). Après avoir dévoilé la plaque commémorative et coupé le ruban symbolique, SM le Roi a effectué une tournée dans les différentes dépendances du centre de formation professionnelle, dont la création fait partie du projet intégré pour la réinsertion des détenus, réalisé dans le cadre d'un partenariat entre la Fondation, la Délégation générale de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, et les départements chargés de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de l'Education nationale, de l'Agriculture, de la Santé, de l'Artisanat, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, outre l'Office de formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Dédié aux détenus de la maison carcérale de Marrakech, dont la peine restant à purger varie entre 9 mois et 3 ans, le Centre offre des formations professionnelles dans 11 filières (mécanique à deux temps, électricité de bâtiment, plâtrerie, ferronnerie-soudure, plomberie sanitaire, peinture vitrerie, maçonnerie, informatique, coupe et couture, couture traditionnelle-tissage, maroquinerie et Zellige). Quant aux femmes, elles bénéficieront de formations aux métiers de couture et de pâtisserie. Le Centre offre, en outre, des activités annexes sous forme d'alphabétisation et d'activités de lecture et de pratiques multimédia ouvertes à tous les pensionnaires de l'établissement en plus d'un espace dédié à la préparation à l'insertion. D'un coût global de 5,5 MDH, dont 4 MDH pour la construction et 1,5 MDH pour l'équipement, le Centre de formation professionnelle de la Maison carcérale de Marrakech vient ainsi s'ajouter aux autres centres concernés par le projet Intégré, et témoigne une nouvelle fois de l'intérêt particulier accordé par SM le Roi Mohammed VI à la réinsertion des détenus dans la vie sociale et économique en tant que citoyens à part entière, disposant pleinement de leur dignité et de leurs droits, et disposés à jouer leur rôle en tant qu'acteurs à part entière dans le développement économique et social du Royaume. Concernant le Centre de sauvegarde de l'enfance dédié aux jeunes filles, il vise à assurer aux jeunes filles de moins de 18 ans en conflit avec la loi ou en situation précaire, la protection, la réhabilitation, la rééducation et la formation en vue de la réinsertion familiale, scolaire et/ou professionnelle. Il est le fruit d'un partenariat entre la Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des détenus, et les départements chargés respectivement de la Jeunesse et des Sports, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de l'Education nationale, du Tourisme et de l'Artisanat, de la Santé, de la Culture ainsi que l'OFPPT et l'association Insaf. Cette nouvelle structure, d'une superficie de 1.530 m2, dispose d'une capacité d'accueil de 140 jeunes filles qui, en plus d'une éducation formelle et non formelle, auront accès à une formation intégrée et à des stages dans l'entreprise dans plusieurs filières (cuisine, restauration, employé d'étage, coiffure et une initiation à l'informatique). Le Centre, géré par le ministère de la Jeunesse et des Sports, comprend des espaces d'accueil et d'information, des locaux de gestion, des espaces socio-éducatifs et de formation professionnelle, des espaces réservés à l'hébergement, la buanderie, des espaces de restauration, outre des aménagements extérieurs. La construction du Centre de sauvegarde de l'enfance dédié aux jeunes filles de Marrakech a nécessité un budget de 6,5 MDH, financés par la Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des Détenus (4,8 MDH), le Campus Universitaire Privé de Marrakech (1,5 MDH) et le ministère de la Jeunesse et des Sports (700.000 DH). Dans le cadre de cette démarche, la Fondation vise à mobiliser les moyens permettant aux enfants et aux jeunes en conflit avec la loi de se doter d'une formation pédagogique et professionnelle, véritable pont vers leur réinsertion sociale, familiale et professionnelle après leur libération. La Fondation a toujours œuvré en privilégiant le renforcement des liens des jeunes avec leurs familles, l'espace éducatif (écoles), les espaces culturels externes et l'espace professionnel. Cette action s'est concrétisée par la réalisation d'un premier Centre pour la jeune fille à Agadir en partenariat avec la société civile, les intervenants nationaux et les opérateurs économiques locaux, suivi par un autre à Casablanca. La démarche de ces centres privilégie l'ouverture par l'organisation de rencontres régulières avec les familles dans des espaces adaptés, la réalisation d'activités culturelles et sportives dans différents espaces externes dédiés, la formation-insertion dans des métiers à forte demande locale en partenariat avec les recruteurs finaux. Il est à noter que les promotions du centre d'Agadir sont intégralement recrutées par le secteur hôtelier local.