Le président algérien s'est confié au journal "Le Figaro" dans une interview où il a répété les vieilles lunes de la diplomatie algérienne sur le Maroc. Selon lui, aucun pays ne peut se poser en médiateur entre Alger et Rabat. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a accordé, une interview au quotidien français "Le Figaro" dans laquelle il s'est prononcé sur différents sujets. Evidemment, le président algérien a été interrogé par Yves Thrérad sur les relations avec le Maroc, dont il a salué les prouesses de l'équipe nationale au mondial de Qatar. « Les Marocains ont honoré le football arabe et surtout le football maghrébin. Ils nous avaient aussi applaudis quand nous avions gagné la Coupe d'Afrique des nations », a-t-il lâché. Une déclaration qui semble étrange compte tenu de l'attitude des médias officiels algériens qui n'ont censuré tout ce qui est en rapport avec les Lions de l'Atlas pendant le mondial. Le locataire du Palais d'El Mouradia n'a pas manqué de saisir l'occasion pour dire tout le mal qu'il pense du Royaume comme il est de coutume dans ses sorties médiatiques. Alors que les relations entre Rabat et Alger traversent l'une des pires périodes de leur histoire, le régime militaire fait tout pour les dégrader davantage tout en imputant la responsabilité au Royaume. Ce paradoxe dans l'attitude algérienne, Tebboune l'a réaffirmé en s'exprimant au journaliste du Figaro. "C'est le régime marocain qui cause des problèmes, pas le peuple marocain dont 80 000 ressortissants vivent en Algérie en bonne intelligence", a-t-il confié, en prenant soin de souligner que la rupture des relations est due à la volonté d'"éviter la guerre". "Nous avons rompu pour ne pas faire la guerre", a-t-il dit à cet sujet. Il serait difficile pour le président algérien de convaincre l'opinion internationale de ses opinions alors que tout le monde sait que c'est l'Algérie qui a unilatéralement rompu les relations diplomatiques le 24 août 2021. Depuis lors, Alger a rejeté toutes les tentatives de médiation de pays arabes. « Aucun pays ne peut se poser en médiateur entre nous. », a catégoriquement affirmé Tebboune, qui a nié, il y a une semaine, toute tentative de bons offices du Roi de Jordanie Abdallah II dont des médias se sont faits l'écho. Ainsi, l'Algérie continue de compromettre toute chance de réconciliation entre les deux pays et de prouver qu'elle est la seule responsable de l'état actuel des choses, sachant que le Maroc poursuit la politique de la main tendue.