Le juge d'instruction chargé des affaires terroristes près l'annexe de la Cour d'Appel de Salé a auditionné, mardi, 9 mis en cause dans l'affaire de la cellule terroriste qui opérait entre l'Espagne et le Maroc. Le juge d'instruction avait auditionné, la semaine dernière, trois autres mis en cause (un commissaire de police, un officier et un gendarme), soupçonnés d'appartenir à cette cellule, dirigée par le dénommé Abou Yassine, qui avait été condamné à deux ans de prison ferme dans le cadre du réseau terroriste baptisé Ansar Al Mahdi, démantelé en 2006. Les membres de la cellule, au nombre de 12, sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour "constitution d'une bande criminelle pour la préparation d'actes terroristes, collecte de fonds pour leur utilisation dans des actes terroristes, trafic de drogue, falsification de document officiel, corruption et divulgation de secret professionnel". Selon des sources sécuritaires, les membres de la cellule, qui comprend trois frères de nationalité espagnole, s'adonnaient au trafic de drogue, au vol de voitures et à la falsification de documents de véhicules qu'ils revendaient au Maroc et dont trois ont été saisis dans le préside occupé de Sebta. Le leader de cette organisation, Abou Yassine, avait oeuvré depuis sa libération en 2008, à la mise en place de cette cellule à Sebta, en mettant à la disposition de ses membres son expérience d'ancien trafiquant de drogue en Espagne.